En 1609, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales engage l’explorateur anglais Henry Hudson pour découvrir une nouvelle route maritime vers les Indes. Mais si Hudson ne parvint pas à découvrir un passage vers les Indes, il suscite néanmoins l’intérêt des Néerlandais grâce a son journal de bord et aux nombreuses descriptions qu’il rapporte. Les historiens estiment que le tout premier colon Hollandais, Jan Rodrigues, se serait installé sur le territoire de l’actuelle New York en 1613. Mais ce n’est qu’en 1624, que la région devint officiellement une province néerlandaise; les premières familles de colons arrivent et construisent Fort Amsterdam, qui devient rapidement trop petit. L’emplacement est stratégique et doit permettre aux Hollandais de contrôler les routes commerciales. L’endroit s’appelait alors « Mannahatta » ou « l’île aux Collines ». L’année suivant un nouveau fortin de bois est établi, Nieuw-Amsterdam (Nouvelle-Amsterdam) en hommage à la capitale des Pays-Bas voit ainsi le jour. Le 4 mai 1626, l’arrivée à Manhattan du navire néerlandais Sea-Mew marque le début de la colonisation de l’île.
Cette année là, le directeur de l’île Pierre Minuit rachète l’île de Manhattan aux Amérindiens pour 60 florins néerlandais en bibelots divers (environs 700€ actuels). Très vite les relations commerciales entres Indiens et Hollandais dégénèrent. Les Indiens demandent plus aux colons qui vont devoir les payer avec de l’alcool et des armes à feu en quantité. Les premiers affrontements ont lieu dès 1643 et Stuyvesant alors directeur-général de la colonie construit alors un mur « Wall » protecteur sur ce qui correspond aujourd’hui à Wall Street qui sert aussi de protection contre les Britanniques qui ne comptent pas laisser les Hollandais seuls dans cette région du globe. L’enjeu est important et il s’agit pour les anglais d’étendre l’emprise de leur empire et de faire face aux Français, qui se sont installés un peu plus haut au Canada. En 1664 les navires de guerre britanniques ne laisseront donc aucune chance à la jeune colonie hollandaise. Cette ville, ancienne terre des indiens Algonquin et fondée par les Hollandais sous l’égide de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales changera dès lors rapidement de nom pour devenir celle que nous connaissons depuis cette date sous le nom de New-York appelé ainsi en l’honneur du duc d’York, futur Jacques II roi d’Angleterre. La Hollande reprendra la possession de la ville en 1673 mais elle fut définitivement remise aux Britanniques par le Traité de Westminster en 1674.
La ville grandira rapidement et comptera en 1700 pas moins de 5000 habitants. Enrichie au début du XVIIIème siècle par le trafic d’esclaves, New-York participa activement (1775-1776) à la guerre d’indépendance. De 1784 à 1790, New York assurera provisoirement le rôle de capitale des États-Unis. Puis vers le milieu du XIXème siècle, New-York devint le plus grand port des Etats-Unis (jusqu’en 1950), et son principal centre d’immigration.
En 1886 la France offre la Statue de la Liberté à la ville de New York. Cette statue allait devenir le symbole de la réussite sociale, toujours possible dans cette immense métropole. Elle accueillait d’ailleurs les nouveaux arrivants. New-York abrite le siège de l’Onu depuis 1945. Blessée en plein cœur par les attentats du 11 septembre 2001 New York eut du mal à surmonter le traumatisme mais elle s’est relevée, plus digne que jamais. Avec ses 8 336 697 habitants (Avril 2012), Big Apple est aujourd’hui la plus grande ville des Etats-Unis, et l’une des plus importantes au monde.
