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29 avril 1755 – Pasquale Paoli débarque sur le sol de son pays natal: la Corse.

Pasquale Paoli alors âgé de trente ans, débarque sur le sol de son pays natal le 29 avril 1755 ou il est rappelé par les insurgés Corse. Contraint de suivre en 1740 son père Giacinto Paoli, qui avait dirigé la lutte d’indépendance en 1734, Pasquale Paoli était parti en exil à l’âge de 15 ans pour Naples. Exilé en Italie ou il servait dans l’armée ce jeune officier patriote lutta pour l’indépendance de l’île contre les Génois puis contre les français. Il sera rapidement nommé à la tête du mouvement indépendantiste en étant élu général en chef de Corse par la Consulte du couvent Saint-Antoine de la Casabianca d’Ampugnani le 14 juillet 1755. Proclamé Général de la Nation Corse il prit la tête d’un gouvernement consulaire établi à Corte et gouvernera la Corse pendant 14 ans. En novembre 1755, sa constitution est adoptée: elle prévoit la séparation des pouvoirs et le vote des femmes. Considérée comme la première constitution démocratique des Temps Modernes, Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, James Boswell et de nombreux penseurs des Lumières en présentent les mérites.

Timbre personnalisé MonTimbraMoi - Pasquale Paoli et Tête de Maure..
Timbre personnalisé MonTimbraMoi – Pasquale Paoli et Tête de Maure..

Pasquale Paoli, le père de la Corse (U Babbu di a Patria ) tel qu’il était surnommé par les Italiens corses, écrira l’une des plus importantes pages de l’histoire de la Corse. Il la dotera de la première constitution moderne établissant la souveraineté du peuple et la séparation des pouvoirs. Ces principes seront repris trente deux ans plus tard, comme fondements de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique.

Timbre - Bicentenaire rattachement de la Corse à la France.
Timbre – Bicentenaire rattachement de la Corse à la France.

Lassée par la guerre qu’elle doit mener contre les rebelles corses, la République italienne de Gênes cède pour dix ans ses droits sur l’île à la France par le traité de Versailles du 15 mai 1768. Le duc de Choiseul, qui dirige les affaires du royaume, est à l’origine de cette transaction. Le traité attache la Corse au patrimoine personnel du roi de France: l’île reste juridiquement possession de la République de Gênes mais est occupée et administrée par la France moyennant le remboursement des frais par Gènes. Mais Gènes ne pourra jamais payer et la Corse restera donc aux mains de la France.

Lorsque les génois vendirent leurs droits sur la Corse en 1768 à la France de Louis XV (traité de Versailles ) qui désirait, pour des raisons stratégiques, s’implanter en Méditerranée, Paoli s’opposa à ses nouveaux adversaires, soutenu par Charles Marie Bonaparte, qui bientôt se rallia au gouvernement royal. Le 9 mai 1769, les troupes françaises battent les troupes corses à la bataille de Ponte Novule et le 22 mai 1769, Corte est occupée. La capitale de la Corse voit le Château de Corte, sa seule défense, tomber aux mains des Français.

Timbre - La citadelle de Corte.
Timbre – La citadelle de Corte.

Pasquale Paoli est alors contraint de s’exiler en Angleterre. Paoli favorable aux idées de la Révolution française est amnestié et rappelé par l’Assemblée nationale constituante en 1790, il est alors nommé gouverneur de Corse. Mais Paoli rompit bientôt avec la Convention et tentera avec l’aide des Britanniques, une nouvelle sécession qui sera un échec. En octobre 1795, Pasquale Paoli reprend donc le chemin de l’exil. Né à Morosaglia le 6 avril 1725, il est une des figures les plus marquantes de l’histoire de Corse et est sans nul doute le héros incontesté du peuple Corse. Il décède exilé à Londres le 5 février 1807 à l’âge de 82 ans en laissant ces mots en héritage « Ma vie entière, j’ose le dire, a été un serment ininterrompu à la liberté ». Son corps sera rapatrié en Corse en 1889 et enterré dans sa maison natale à Morosaglia (Merusaglia).

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