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Henri IV et la Poste aux lettres.

Il y a 400 ans le 14 mai 1610 Henri IV roi de France et de Navarre était assassiné par un fanatique du nom de François Ravaillac. Premier de la dynastie des Bourbons et fils d’Antoine de Bourbon, Roi de Navarre et de Jeanne d’Albret, Henri IV naquit a Pau en 1553. Il épousa Marguerite de Valois soeur de Charles IX, puis après l’annulation de ce mariage, Marie de Médicis fille de François II Grand Duc de Toscane.

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Timbres sur le Château de Pau : Jeanne d’Albret y accoucha en 1553. L’enfant dont le berceau est une écaille de tortue, sera élevé en contact avec les paysans et deviendra Henri IV, roi de France et de Navarre.


Illustration du carnet de timbres croix rouge 1974. On y voit le berceau en écaille de tortue.

Henri IV réussira par son habilité à relever le pays ruiné par les guerre de religion, à rétablir l’autorité de l’état et à maintenir un minimum de tolérance entre catholiques et protestants. Il fait accepter en 1598 un compromis entre catholiques et protestants: c’est l’Edit de Nantes. Dans cette glorieuse tâche qu’il s’était imposé il fut admirablement secondé par son grand ministre et ami Sully.


En 1598 l’Edit de Nantes accorde aux protestants le droit de culte et l’égalité devant la loi. Carte postale premier jour de 1968


Timbre émis en 1998 sur l’édit de Nantes.

Mais savez vous que c’est sous le règne d’Henri IV que la poste vit une véritable innovation. En effet dès le début de son règne, son attention se porta tout particulièrement sur le service des postes qu’il s’attacha à affermir et développer. Il créa tout d’abord par un édit du mois d’avril 1594 des charges de surintendants, commissaires et contôleurs généraux des coches et carosses publics. Quelques mois plus tard et afin de s’attirer les bonnes grâces de l’université il confirma les privilèges de celle-ci par lettres patentes du mois 1594. Confirmation des privilèges de l’université qu’il refera d’ailleurs le 9 aout 1598. Le 6 février 1595 il désigna Guillaume Fouquet, sieur de la Varenne comme contrôleur général des postes pour succéder a Hugues du Mas. Mais ce n’est que le 8 mars 1595 qu’Henri IV confirma Fouquet de la Varane par lettres patente comme contôleur général.

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Henri IV, Sully et Fouquet de la Varane réunis sur des timbres poste. En arrière plan du timbre sur Fouquet de la Varane on aperçoit le collège de La Flèche ou repose son coeur à côté de celui d’Henri IV.

N’oublions pas que l’histoire de la poste aux lettres est très liée à celle de la poste aux chevaux. A cette époque il n’était pas aisé de voyager pour les personnes qui ne suivaient pas les chemins parcourus par les messagers ordinaires et louer des chevaux sur les routes postales était fort élevé pour des travaux autres que la course en poste. Henri IV s’attacha donc à améliorer le plus possible le bien être général du peuple par l’édit le 8 mai 1597. Il prescrivit:

1° L’establissement de relais de chevaux de louage, de traite en traite, sur les grands chemins, traverses et le long des rivières pour servir a voyager, porter malles et toutes sortes de hardes et de bagages; comme aussi pour servir au tirage des voitures par eau et cultures de terres.

2° La création de deux généraux pour faire faire l’establissement et iceluy entretenir selon les formes et ordres portez dans cet édit et le réglement y mentionné.


Henri IV fixe par l’édit du 8 mai 1597 les grandes lignes de la Poste aux chevaux sur les grands axes de communications ainsi que la durée de la journée de travail entre 12 et 15 lieues par jour. (soit entre 47 km et 63 km.)

Parallèlement à cette poste aux chevaux sur les routes de France, un service de messagerie par porteur s’est installé à Paris et dans les grandes villes. Ce service que l’on peux qualifier de « service public» va se retrouver en con­currence avec les réseaux « privés » qui se sont dévelop­pés tant est grand le besoin du public. Cette concurrence fut considéré comme néfaste. En effet paquets et dépêches accusaient très souvent des retards et les étrangers délaissant les Postes pénétraient en France par des chemins détournés au moyens de chevaux de relais et a l’insu du pouvoir royal. Henri IV s’empressa donc de révoquer l’édit du 8 mai 1597, par un nouvel édit. Le 3 aout 1602 le nouvel édit unissait les relais royaux aux postes ordinaires et les deux généraux de relais furent supprimés et leurs attributions transférés au contrôleur général des postes. Toute l’administration des Postes se trouvait ainsi placée sous l’autorité absolu de Fouquet de la Varane.


Carte de la Journée du Timbre 1946. On y lit: Guillaume Fouquet de la Varane, né à la Flèche en 1560. Contrôleur général des Postes d’Henri IV. Sous son Généralat la Poste d’Etat fut mise, vers 1598, a la disposition du public pour le service des lettres privées.

Comme nous venons de le voir cette entente étroite entre Henri IV et Fouquet de la Varane permit la réunion de la poste aux chevaux, celle des relais et celle de la poste aux lettres. Fouquet de la Varane obtint d’Henri IV à cette période un ensemble de textes qui aboutirent à la création de la poste aux lettres. Cette autorité absolu de Fouquet de la Varane sur l’administration des postes fut même renforcé le 8 janvier 1608 par lettre patentes quand son titre de contrôleur général des postes fut remplacé par celui de Général des postes. La poste atteignit donc sous le règne d’Henri IV un degré d’activité jamais atteint et malgré la rivalité amené par toute cette concurrence c’est le peuple qui profita le premier de la facilité et de la multiplicité des communications. Le 14 mai 1610 le poignard de Ravaillac frappait injustement le bon roi Henri rue de la Ferronnerie dont le trait dominant, outre la simplicité et la bonté, était le souci du public. Henri IV deviendra après sa mort un des rois de France les plus populaires.


Le Pont Neuf est paradoxalement le plus vieux pont de Paris. Ce pont commencé sous Henri III en 1578 ne fut achevé que sous Henri IV, en 1604.

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