En France, Louis XVI n’en peut plus du retard pris sur les autres puissances européennes. En ce siècle des Lumières, l’Angleterre et la France se livrent une âpre concurrence sur les mers du monde. Le roi de France commande donc au chevalier de Fleurieu, directeur des ports et arsenaux, « la plus illustre expédition naval jamais projetée en France ». A sa tête, un officier bourlingueur qui s’est illustré, en plusieurs occasions, contre les britanniques: Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse. Le nom de La Pérouse restera attaché à l’une des plus mythiques expéditions maritimes de la fin du XVIIIe siècle tout comme son destin tragique aussi.
Il a notamment défait les Anglais dans la baie d’Hudson lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Lapérouse embarquera donc le 1 août 1785 à Brest, sur ordre du roi, pour achever l’oeuvre du navigateur Britannique Cook, c’est-à-dire comprendre et compléter les découvertes sur l’histoire naturelle et la géographie du Pacifique mais aussi établir de nouveaux comptoirs commerciaux et ouvrir de nouvelles routes maritimes autour du monde. Pour cette expédition il embarque sur deux navires, La Boussole et l’Astrolabe quelque 220 hommes parmi les meilleurs savants de l’époque: botanistes, astronomes, médecins et chirurgien, des naturalistes ainsi que la technologie la plus avancée pour l’époque.
Deux ans et demi plus tard, le 15 mars 1788, Lapérouse lève l’ancre de Botany Bay (non loin de l’actuelle Sydney en Australie), et fait parvenir un dernier courrier au ministre de la marine, le maréchal de Castries L’explorateur met ensuite le cap à l’est, en direction de Tonga et de la Nouvelle-Calédonie, et disparaît à jamais avec sa flotte. L’attente de ses nouvelles commence à Versailles et La Révolution survient; l’histoire rapporte que le roi Louis XVI quelques minutes avant son exécution aurait demandé des nouvelles de l’expédition de La Pérouse avec cette question devenue célèbre: « A-t-on des nouvelles de Lapérouse ? » . L’expédition sera déclarée officiellement perdue le 14 février 1791. Cette disparition fut longtemps un mystère. Il faudra attendre 1827 pour qu’un capitaine irlandais, Peter Dillon, localise une des épaves sur le récif de Vanikoro, au nord-est de l’Australie. La seconde ne sera découverte qu’au début des années 1960, à moins d’un mille de la première.
La Boussole et L’Astrolabe sont les deux frégates de 500 tonneaux de l’expédition autour du monde entreprise par comte de Lapérouse en 1785, à l’initiative du roi de france Louis XVI. Paul-Antoine-Marie Fleuriot de Langle (1744-1787) était le capitaine de l’Astrolabe tandis que La Pérouse (1741-1788) était le capitaine de la Boussole.
Six cent quatre-vingt-dix-jours s’écoulent du départ de Brest à l’arrivée en Australie, dernière escale avant le naufrage près de l’île de Vanikoro (île totalement isolée de l’archipel des Salomon) de La Boussole et de L’Astrolabe, les deux frégates de l’expédition: La Boussole commandée par Lapérouse s’est précipitée sur la frange extérieure du récif corallien et a sombré dans une faille par 12 mètres de fond tandis que L’Astrolabe commandée par Fleuriot de Langle s’est laissé piéger dans une fausse passe et s’est échouée. Le français est le premier Européen à explorer les eaux situés entre la Chine, le japon et la Corée.