Le premier cas de syndrome respiratoire aigu sévère (sras ou sars) survient à Fusham, dans la province de Guangdong en Chine le 16 novembre 2002. Il s’agit d’une maladie infectieuse des poumons qui s’apparente à la pneumonie et causé par un coronavirus (du latin, virus à couronne) le SARS-CoV provenant d’une espèce de chauve-souris. L’épidémie se propagera ensuite au Vietnam, en Chine et à Hong Kong, où plus de 80 % des cas seront enregistrés. A la faveur des transports aériens l’épidémie s’étendra au niveau mondial. Grâce à une mobilisation internationale sans précédent et motivée par l’alerte mondiale déclenchée le 12 mars 2003 par l’OMS, elle sera endiguée rapidement grâce à des mesures de quarantaine. Cette pandémie a été responsable de 8098 cas dans 27 pays et de 774 décès. Première « nouvelle » maladie infectieuse du XXIème siècle à être transmise de l’animal à l’homme, comme la peste, le SRAS est l’un des événements de santé publique les plus importants de l’histoire récente.
Selon l’OMS le taux de mortalité de cette pandémie de SRAS a été de 10% et a même dépasser les 50 % chez les personnes de plus de 65 ans. Ce taux de mortalité très élevé lui a valu l’appellation de serial killer. Et malgré la menace que cette maladie constitue, il n’y a à ce jour aucune vaccin contre ce tueur silencieux et encore moins de traitement disponible.
Les autorités postale Chinoise ont émis des timbres commémoratif de la « victoire nationale » contre le SRAS pour montrer que « l’unité du pays face au drame a permis de surmonter l’épreuve ». (5.239 cas en Chine et 336 décès au 5 Juin 2003)
Le virus du SRAS, de la famille des coronavirus (connus pour provoquer les simples rhumes), a semé la panique à travers le monde en 2003. La cause de sa survenue chez l’homme ? La mutation de ses protéines de surface qui l’on rendu capable de s’adapter à l’être humain après avoir été hébergé par la chauve-souris. Ses symptômes: au début fièvre, maux de tête, diarrhée, soit ceux d’une banale grippe avant de tourner dans la majorité des cas en pneumonie sévère. Il est transmis d’homme à homme par l’air via des gouttelettes de salive contaminées. Du côté de l’animal porteur, les chercheurs ont tout d’abord soupçonné la civette palmiste masquée (Paguma Larvata), animal sauvage vendu sur les marchés et consommé au sud de la Chine, avant de privilégier une chauve-souris insectivore de type rhinolophe d’être le réservoir naturel du coronavirus à l’origine du Sras. La civette devenant l’hôte intermédiaire qui a permis le passage du virus de la chauve souris à l’homme. En effet, la viande de ce mammifère carnivore proche de la famille des félidés est considérée comme délicate et délicieuse par les habitants de cette région de Chine.
Aujourd’hui encore, de nombreuses questions restent posées face à ce virus, contre lequel aucun traitement n’est disponible, en cas d’épidémie, seuls les symptômes peuvent être traités:
– Comment s’est effectué le passage de l’animal à l’homme?
– Combien de temps subsiste-t-il dans l’environnement?
– Pourquoi est-il si virulent? Etc…
Le seul et meilleur moyen de protection demeure donc la prévention: isolation des personnes contaminées et bien sur éviter tout contact avec une personne atteinte de la maladie. Ainsi qu’avoir des règles d’hygiène strictes notamment bien se laver les mains s’avère le meilleur moyen de prévenir les infections. Concernant ce lavage de main : préférer du savon liquide, frotter en comptant jusqu’à 30 puis remonter sur les poignets; ne pas oublier de passer entre les doigts et sous les ongles. Se couvrir la bouche et le nez avec le port de masques est aussi recommandé dans les zones touchées par la pandémie.