Le 19 octobre 1935 la Longue Marche prend fin. Confronté depuis 1927 aux campagnes d’anéantissement menées par le Guomindang (parti national du peuple) de Tchiang Kai-chek, le Parti communiste chinois est contraint de quitter, le 15 octobre 1934 les derniers bastions qu’il avait pu conserver dans le sud du pays. Afin d’échapper aux armées nationalistes de Jiang Jieschi (Tang Kaïchek) et après une marche de 12000Km durant un an à travers la Chine, les troupes communistes chinoises sous la direction de Mao Zedong, de Zhou Enlai et de Zhu De se réfugient dans une région montagneuse du nord-ouest de la Chine, échappant aux soldats nationalistes.

Sans cesse harcelées par les troupes nationalistes du Guomindang durant cette longue marche 长征 (Chángzhēng), ( aussi appelée La Marche de dix mille li ou de vingt-cinq mille li), et durement frappées par la faim, les troupes de Mao se trouvèrent réduites à quelques 8000 hommes avant d’arriver à Yenan dans les montagnes Shaanxi ( Yenan restera jusqu’en 1949 le quartier général des communistes) ; cette longue marche à ainsi couté la vie à plus de 90000 personnes (sur 100000) qui en prirent le départ. Mao Zedong a profité de ce périple pour affirmer son statut de leader.

Mao Zedong, qui voyait dans cette Longue Marche « non pas une fin mais un premier pas », a réussi à convertir une retraite en exploit militaire et politique, faisant de celle-ci le mythe fondateur de la Chine populaire. La longue Marche est restée dans les mémoires comme l’épopée fondatrice de la Chine communiste. Elle permit de rallier de nombreux paysans et d’éprouver les technique de la guerre révolutionnaire.