Le 3 juillet 987, Hugues Capet est couronné dans la cathédrale de Noyon. Adalberon, archevêque de Reims sacre le nouveau souverain et ratifie au nom de l’église le choix des seigneurs francs réunis en assemblée à Compiègne à l’occasion de l’ensevelissement de Louis V (dit « le fainéant » et dernier roi Carolingien) mort lors d’une chasse en forêt quelques jours plus tôt, le 21 mai 987. Il pose ce 3 juillet 987 sur le front du nouveau souverain la couronne de France qui se transmettra dans la dynastie Capétienne jusqu’à Louis XVI. Hugues Capet fixe sa résidence à Paris, qui n’a depuis lors cessé d’être la capitale de la France. Mais avant de tenir le rang de première ville de France (vers le XIIème siècle) Paris doit sortir de la situation catastrophique issue des invasions et reconquerir sa place faces aux cités concurrentes de ses puissants vassaux. A l’avènement de celui-ci, le domaine royal, centré sur la région parisienne, est fort peu étendu. Il est loin le temps où Charlemagne régnait en maître sur l’Europe entière. Les grands duchés (Normandie, Flandre, Bretagne, Bourgogne, Aquitaine) s’administrent de façon autonome et voient d’un mauvais oeil que le nouveau roi de France s’immisce dans leurs affaires. Hugues Capet doit guerroyer sur son propre territoire et combattre pendant deux ans Charles de Lorraine et ses partisans pour imposer son autorité. Mais le règne du fondateur de la troisième dynastie des rois de France, celle des Capétiens, sera aussi peu agitée que de courte durée car il meurt 9 ans plus tard en 996 âgée alors de 54 ans, laissant la place à son fils Robert II qu’il avait associé à son trône dès l’année de son avènement. Pendant deux siècles, les Capétiens prirent alors coutume de faire couronner de leur vivant leur fils aîné. Grâce à cet usage, la royauté qui était « élective » à son avènement devint « héréditaire ».
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Avènement d’Hugues Capet et monogramme royal: en reprenant ce signe de validation des diplômes royaux créés par les Carolingiens, Hugues Capet se plaçait dans leur filiation symbolique.
