p align= »justify »>C’est l’évènement qui marqua la réunification de l’Allemagne et la fin de la guerre froide: dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, une brèche fut ouverte dans le mur de Berlin, après trois décennies d’imperméabilité. Lorsque, après plusieurs semaines de manifestations civiles, les dirigeants communistes d’Allemagne de l’Est autorisèrent l’ouverture de couloirs dans le mur, des foules d’Allemands de l’Est euphoriques passèrent aussitôt la frontière, accueillis chaleureusement par les Berlinois de l’Ouest. La nouvelle se propagea rapidement, et des milliers de Berlinois grimpèrent au sommet du mur pour célébrer ensemble ce jour historique.
De 1945 à 1961, 3,6 millions d’Allemands de l’Est étaient passés à l’ouest, pour la plupart en franchissant la ligne de démarcation entre les deux parties de Berlin. La RDA décida alors la construction d’un mur hermétique pour stopper l’hémorragie. Commencée le 13 août 1961, cette construction a été achevée au mois de novembre suivant: au total 112 km de long. Mais elle continuera à se perfectionner pendant longtemps: en hauteur, en épaisseur, en dédoublement, sous la direction de Heinz Hoffmann, ministre de la Défense du gouvernement est-allemand, dont la réputation de « faucon » au sein du pacte de Varsovie était au-dessus de tout soupçon.
A l’occasion de la réunification de l’Allemagne, le 9 novembre 1989, à 19h23, le mur de la honte commence à se transformer en mur de gruyère sous les premiers coups de pioche, et, bientôt 18 passages seront ouverts. En quelques mois, il aura complètement disparu, si l’on excepte une petite partie couverte de graffiti et autres peintures, non sans avoir été un mur d’argent pour les grands finauds du petit commerce qui eurent l’idée ‘en vendre une partie en « morceaux souvenirs ». Aujourd’hui, le tracé du mur dans le cœur de la ville de Berlin est visible sur 20 kilomètres symbolisé au sol par une double rangée de pavés.
