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C’est arrivé un 07 août.

Deux ans après la fin de la seconde guerre mondiale, l’explorateur et scientifique norvégien Thor Heyerdahl accompagné de 5 hommes d’équipage et d’un perroquet, mascotte de l’expédition s’embarque sur un radeau de 14 mètres de long qui a été baptisé Kon-Tiki en l’honneur du Roi-Soleil en Inca pour une expédition qui allait devenir un récit mythique. C’est le 27 avril 1947 que l’équipage quitte le port péruvien de Callao près de Lima pour affronter vagues et vents. Thor Heyerdahl veut prouver à une communauté scientifique sceptique que les ancêtres des Incas auraient pu migrer depuis l’Amérique du Sud vers la Polynésie afin de coloniser ces îles. Mais pour cela il lui faut utiliser les moyens de l’époque et prouver qu’il est possible de survivre sur une embarcation primitive à une traversée de l’océan Pacifique.

Timbre - L'expédition du Kon-tiki en 1947.
Timbre – L’expédition du Kon-tiki en 1947.

En 1947, à bord d’un radeau nommé le « Kon Tiki », l’anthropologue norvégien Thor Heyerdahl tente le pari fou de traverser l’océan Pacifique en radeau de bois en partant du Pérou pour rejoindre l’archipel des Tuamotu et prouver que les Incas avaient pu peupler les îles du Pacifique.

Timbres - Thor Heyerdahl et son radeau le Kon-Tiki.
Timbres – Thor Heyerdahl et son radeau le Kon-Tiki.

C’est lors d’un séjour dans les îles Marquises en 1937 que le Norvégien a le pressentiment d’une origine commune entre les habitants des deux régions. Thor Heyerdahl est à l’époque frappé par la ressemblance des statues de l’île de Pâques avec les tikis des Marquises. De plus, une légende polynésienne que lui narre sur les îles un vieillard, Tëi Tatua, raconte que les ancêtres des insulaires étaient arrivés de l’est à bord de navires guidés par le dieu Tiki. Or, ressemblance troublante, un autre mythe, côté péruvien explique que Kon-Tiki le Roi Soleil, souverain d’un peuple à la peau blanche du lac Titicaca, aurait été forcé de fuir son pays avec les siens en prenant la mer suite à un conflit avec ses ennemis.

Timbre - Le Tiki, symbole Polynésien par excellence.
Timbre – Le Tiki, symbole Polynésien par excellence.

Ces similitudes entre civilisations sud-américaines et polynésiennes lui font ainsi penser que ces deux dieux ne sont qu’un seul et même personnage; les ancêtres des îles marquises auraient bien pu appartenir à une civilisation Andine antérieure aux Incas !!! Cette théorie, Thor Heyerdahl l’exposera au printemps 1946 devant des anthropologistes américains de premier plan. Mais à cette époque, le consensus scientifique était que les Polynésiens étaient originaires d’Asie, personne ne pensait qu’une telle traversée était possible et considéraient comme très peu probable que le radeau atteigne son objectif. Cette expédition fut donc accueilli assez froidement.

Timbre - Un radeau primitif en balsa.
Timbre – Un radeau primitif en balsa.

Thor Heyerdahl et son équipe allèrent ensemble en Équateur afin de couper du bois de balsa pour le radeau puis se rendirent au Pérou pour construire de leurs propres mains l’embarcation traditionnelle précolombienne en balsa semblable à celles supposément utilisées par les ancêtres des Péruviens. Assemblage de neuf énormes troncs de balsa juxtaposés dépourvus de clous et de rivets, le radeau est assemblé par des cordes de chanvre uniquement. Pour se protéger du soleil et des intempéries une cabine en bambou est installée et une voile carrée complètent l’équipement. A bord les seules entorses à la modernité sont l’installation d’une station d’émission/réception radio (Indicatif : LI2B ) ainsi qu’une boussole pour calculer la vitesse et la position du radeau durant leur périple. Via ce canal et par l’intermédiaire de Amundsen, le roi Haakon de Norvège souhaitera plein succès à l’équipage du radeau, pour la traversée… et en guise d’embarcation de secours, un dinghy, simple canot pneumatique est embarqué. Durant deux mois et demi, ils laisseront leur embarcation dériver vers l’ouest et survivront grâce à la pêche et à la récupération d’eau de pluie.

Timbre - l'épopée du Kon-tiki.
Timbre – l’épopée du Kon-tiki.
Timbres - Poissons volants.
Timbres – Poissons volants.

Pendant leur dérive à travers le Pacifique, et alors qu’ils s’éloignaient des côtes et se rapprochaient de l’Equateur les aventuriers du « Kon-Tiki » croiseront la route d’espèces rares comme l’escolier serpent ou le requin baleine ainsi que de nombreux poissons-volants. Ces poissons leur seront très utiles, soit comme nourriture soit comme appâts pour pêcher des espèces plus grosses comme les bonites.

Timbre - Le Kon-tiki l'histoire d'une folle aventure.
Timbre – Le Kon-tiki l’histoire d’une folle aventure.
Timbre - L'Archipel des Tuamotu.
Timbre – L’Archipel des Tuamotu.

Non sans difficultés, Thor Heyerdahl et ses cinq compagnons réussirent à survivre à ce périple de près de 8000 km de navigation, en 101 jours, porté par le courant de Humboldt. Le 30 juillet une terre apparaît au lointain, il s’agit de l’île de Puka-Puka mais la barrière de corail ne leur permet pas d’entrer dans le lagon.. Une semaine plus tard leur navire s’échoua sur un récif à Raroia, atoll paradisiaque des Tuamotu en Polynésie française. Amaigris et exténués, ils débarquent tous indemnes le 07 août 1947. Tous, à l’exception de leur mascotte le perroquet, emporté par une lame traîtresse par une nuit de mauvais temps. Solennellement, Thor Heyerdahl plante en souvenir du voyage une pousse de cocotier rapporté du continent sud-américain.

Timbre - Le radeau Kon-tiki.
Timbre – Le radeau Kon-tiki.

L’hypothèse du scientifique obstiné est devenu plausible: le peuplement de la Polynésie a pu se faire depuis le continent sud- américain. Thor Heyerdahl a réussi son pari et rentre alors dans la légende. L’enthousiasme suscité par l’exploit de ces 5 norvégiens et 1 suédois, est immédiat. Le monde entier acclame les héros. L’anthropologue racontera cette aventure dans un livre qui fut traduit en 67 langues et devint un best-seller, ainsi que dans un film qui obtint l’Oscar du meilleur film documentaire en 1952. Pourtant, des décennies plus tard, des recherches génétiques prouveront que Thor Heyerdahl avait tort : les ancêtres des Polynésiens étaient bien originaires d’Asie. Mais même si l’explorateur scandinave s’est trompé, il a réussi à prouver que l’aventure était possible et l’idée d’une origine amérindienne» des Polynésiens est restée bien vivace dans l’esprit du grand public.

Timbre - 1947 l'extraordinaire aventure du Kon-Tiki.
Timbre – 1947 l’extraordinaire aventure du Kon-Tiki.

Après son arrivé en Polynésie, le célèbre radeau a été rapatrié en Norvège près d’Oslo où il est depuis exposé dans un musée. Toute sa vie, Thor Heyerdhal s’est ainsi attaché à aller plus loin que les autres. En 1969, pour prouver les liens entre les civilisations égyptiennes et américaines, il réalise une autre traversée, celle de l’Atlantique, à bord d’un radeau égyptien (Râ puis Râ II ) pour prouver que les Égyptiens ont pu avoir des contacts avec l’Amérique. Puis, en 1977, ce sera sur un bateau en roseaux (Le Tigris) qu’il tentera de rejoindre l’Egypte depuis l’ancienne Mésopotamie. Il décédera en Norvège en 2002 et rejoint le crépuscule à l’âge de 87 ans. 4 Ans après, en 2006, son petit-fils réitèrera l’exploit du Kon-tiki avec le Tangora en suivant les traces de son célèbre aïeul.

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