Né en 1491 à Saint-Malo, Jacques Cartier a été au contact de la mer dès son plus jeune âge. Confronté au rigueur de la pêche dans les eaux froide de Terre-neuve, il devint vite un navigateur réputé. Chargé par François 1er en 1532 de trouver une route maritime vers l’Asie par le nord-ouest, mais aussi de découvrir des métaux précieux dont le trésor royal avait tant besoin, Jacques Cartier atteignit Terre-Neuve et la côte du Labrador lors de son premier voyage en 1534. Le 7 juillet le navigateur français et son équipage entreront en contact, pour la première fois, avec des autochtones de la tribu micmacs. Des relations de confiance s’établissent, ainsi qu’un système de troc. Parvenu à Gaspé (aujourd’hui port de Québec), il prend possession, au nom du roi, de ces terres en y dressant une croix de 30 pieds qui porte les armes de France. Le chef Iroquois Donnacona protestera vivement, mais Cartier s’empressera de le rassurer. Le temps se gâtant l’explorateur décidera de rentrer en France avec deux des fils du chef iroquois (Domagaya et Taignoagny) afin de les montrer à la cour de France. Cartier est de retour à Saint-Malo le 5 septembre 1534.
Cette première exploration est un succès et le navigateur reçoit une commission royale le 30 septembre pour poursuivre ses recherches. Les moyens qui sont alors mis a son disposition sont alors bien supérieurs à ceux de la première expédition: 112 hommes et trois navires, l’Emérillon, La Petite Hermine et la Grande Hermine (respectivement 40, 60 et 120 tonneaux.)
Le 19 mai 1535, bateaux et équipages quittent la ville fortifié de Saint-Malo pour retrouver les terres qu’ils avaient laissés l’année précédente. A l’issue d’une traversée de 50 jours, ils font halte dans une baie que Cartier baptisera « Saint-Laurent ». Les deux fils du chef iroquois parlent désormais français et indiquent le 13 août 1535 à Cartier l’embouchure du grand fleuve Hochelaga. Cartier exulte: il s’agit du passage qu’il recherchait tant. S’engageant alors sur une rivière fort profonde et rapide il atteint l’île d’Orléans la ou, lui dit t’on, « commence la terre et province du Canada ». Il retrouvera le chef iroquois Donnacona dans un village du nom de Stadaconé. Cartier veut poursuivre son exploration mais le chef s’y oppose car il tient à garder le monopole du commerce sur le fleuve. Le Malouin décide de passer outre et de continuer l’exploration sans ses guides iroquois et avec un seul de ses navires, l’Emérillon.
Le 2 Octobre 1535, Cartier accompagné de mariniers et gentilshommes, atteint en Chaloupe Hochelaga, qui n’est alors qu’un village fortifié au pied d’une colline boisée qu’il baptise « Mont-Royal » où sera fondé Montréal le 17 mai 1642. Les rapides interdisant aux barques de remonter plus à l’intérieur, il décide alors de retourner à Stadaconé pour y passer l’hiver. Mais le scorbut et le froid décimeront alors ses hommes: 25 marins meurent et presque tous les autres tombent malades; Seul dix resteront en bonne santé quand viendra le printemps. Cartier profitera de ces mois d’inactivité forcée pour enrichir ses connaissances sur les coutumes et les moeurs locales ainsi que sur le réseau fluvial de ce « royaume du Kanata ». (actuel Québec). Il est de retour à Saint Malo le 16 juillet 1536.
Après une troisième et dernière expédition il reviendra en france où il connaîtra une retraite paisible à Saint-Malo et en son manoir « Le Limoëlou » à Paramé. Jacques cartier n’avait certes pu réaliser certains de ses rêves comme trouver une nouvelle route pour la Chine ou découvrir de fabuleuses richesses ou encore de l’entreprise prématurée de la colonisation des rives du Saint-Laurent, mais ils ne faut pas oublier que ce grand explorateur démontra l’insularité de Terre-Neuve et fut le découvreur du canada.