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C’est arrivé un 21 août.

Depuis le début de l’année 1968, le nouveau premier secrétaire du Parti Communiste, Alexandre Dubček fraîchement élu président de la République socialiste tchécoslovaque (5 janvier 1968) et les communistes tchécoslovaques veulent instaurer un « socialisme à visage humain » qu’ils nomment « Printemps de Prague ». Très rapidement, il prend ses distances avec Moscou et tente de concilier la direction communiste du pays avec le respect des libertés d’expression, d’association… Dubcek libéralise l’information, autorise l’existence d’autres partis limite les pouvoirs de la police…La société tchécoslovaque est en pleine mutation. L’expérience menée en Tchécoslovaquie est une critique du modèle socialiste en vigueur en Europe de l’Est et ce « Printemps de Prague » inquiète les dirigeants soviétiques. C’est dans ces conditions que des intellectuels tchèques rédigèrent le 27 juin l’appel des deux mille mots, texte marquant l’apogée du « Printemps de Prague » et remettant en cause vingt années de communisme en Tchécoslovaquie. Cette évolution fut très mal perçue par Moscou et les pays frères voient d’un très mauvais œil le mouvement libertaire en cours et précipita leur réaction; à leur instigation, les troupes du pacte de Varsovie (Roumains exceptés) mettent fin à l’expérience; une énorme armée de 450.000 soldats soviétiques, polonais, hongrois et est-allemands , 6300 chars, 800 avions ainsi que d’innombrables canons, envahissent dans la nuit la Tchécoslovaquie sur décision de Leonid Brejnev secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique et Prague est rapidement prise. Au matin du 21 août 1968, les Européens se réveillent en état de choc, Prague est sous le joug soviétique signant ainsi la fin du Printemps de Prague et le début de la « normalisation » soviétique.

Timbre - Ladislav Bielik (1939 - 1984) - Un homme au torse nu - devant un char russe.
Timbre – Ladislav Bielik (1939 – 1984) – Un homme au torse nu – devant un char russe.
Timbre - Gros plan du manifestant Emil Gall avec le char russe prêt à tirer.
Timbre – Gros plan du manifestant Emil Gall avec le char russe prêt à tirer.

En 1968 un vent de liberté souffle sur un contient européen toujours divisé par la Guerre froide. Le bloc de l’Est, malgré son totalitarisme centralisateur, n’est pas épargné. Le 21 août 1968, les chars envahissent les rues de Prague et une répression sévère frappe les manifestants. Les habitants de Prague, éberlués, découvrent leur capitale encombrée de blindés et de jeunes tchécoslovaques entourent, impuissants, un char soviétique.

Timbres - Leonid Brejnev et Alexander Dubcek
Timbres – Leonid Brejnev et Alexander Dubcek

Le Printemps de Prague dura plus d’une saison: de janvier 1968 à août 1968, la Tchécoslovaquie tenta de réformer le système communiste, pour bâtire un “socialisme à visage humain”. Alors que de formidables pression étaient exercées sur Alexandre Dubcek par l’Urss et les pays frères membres du pacte de Varsovie, la population tchécoslovaque soutenait son dirigeant. En dépit des espoirs suscités, cette tentative fut un échec.

Timbre - La ville de Prague en Tchécoslovaquie.
Timbre – La ville de Prague en Tchécoslovaquie.

Brejnev formule à cette occasion sa doctrine qui limite l’autonomie des États soviétiques. Cette doctrine soviétique sera abandonnée dans un discours prononcé à l’ONU le 7 décembre 1988 par Mikhaïl Gorbatchev qui reconnaitra que « la liberté de choix est un principe universel. Il ne devrait pas y avoir d’exception. » Alexander Dubček appellera la population à ne pas résister, malgré une grande manifestation dans les rues de Prague dans l’après-midi du 21 août. Dubcek et les membres du gouvernement furent arrêtés et conduits à Moscou, où ils signèrent, le 26; les Accords de Moscou. En se soumettant, Dubcek qui était maintenu au pouvoir espérait ainsi pouvoir sauver une partie de son programme. Mais ces accords furent bel et bien un diktat imposé à la Tchécoslovaquie et marquèrent l’anéantissement du Printemps de Prague en légitimant une ingérence incessante de l’Union soviétique dans les affaires intérieures du pays. Mais cette fois, à la différence de l’intervention soviétique en Hongrie en novembre 1956, la majorité des Parti communiste dans le monde condamnent cette intervention. L’intervention russe fera de nombreuses victimes: Dans la nuit du 20 au 21 août 1968, les chars de l’URSS écrasaient le soulèvement de Prague en Tchécoslovaquie. Le bilan dépassera les 400 morts.

Timbre - Jan Palach étudiant martyr du printemps de Prague
Timbre – Jan Palach étudiant martyr du printemps de Prague

L’opposition de la population continuera de s’exprimer dans les mois qui suivront : émigration massive juste après la répression et manifestations étudiantes en novembre 1968. Un des derniers soubresauts de ce « Printemps de Prague » aura lieu le 16 janvier 1969, sur la place Venceslas en plein coeur de Prague. Jan Palach, étudiant de 20 ans, s’immolera par le feu pour protester contre l’invasion soviétique et la suppression de la liberté d’expression dans son pays. A la suite de l’intervention russe un nouveau régime obéissant aux ordres de Moscou sera instauré à Prague et sera maintenu jusqu’à la « Révolution de velours » de novembre-décembre 1989. Les troupes soviétiques ne quitteront le pays qu’en 1990-1991.

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