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C’est arrivé un 5 janvier.

Parmi les fabuleux travaux entrepris par Haussmann dans sa conception du nouveau Paris au 19e siècle, la place de l’Opéra est une des créations les plus importantes de la Capitale vers laquelle convergent de grandes artères et les Grands Boulevards. C’est dans ce quartier, qui connaît une vogue extraordinaire, que l’on décide de construire le nouvel Opéra de Paris. Napoléon III disait qu’il voulait faire de sa capitale “la plus belle de l’univers”. Bien qu’à cette époque l’urbanisme connaisse une vitalité étonnante, peu d’édifices dans ce nouveau Paris retiennent l’attention; en effet, il n’y a pas véritablement de créations originales, d’inventions et de sensibilité dans l’architecture. Cependant, l’Opéra, lui, se démarque du reste car il est le monument qui reflète avec le plus d’éclat le règne de Napoléon III.

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Après l’incendie de la salle du Palais-Royal en 1781, l’Opéra de Paris se déplaça de théâtre en théâtre, qui pour la plupart avaient tous brûlés, sans que les projets de reconstruction aboutissent jamais et c’est pour remplacer l’opéra de la salle de la rue Le Pelletier où Napoléon III échappa de peu à l’attentat perpétré par Orsini au sortir de celle-ci qu’un décret est votée en 1860 pour la construction d’une nouvelle “Académie Impériale de Musique et de Danse” dans un espace dégagé et sûr. Napoléon III et Haussmann, alors préfet de la Seine ouvrent un concours et 171 architectes déposent leurs projets.

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Bien que l’Impératrice ait une grande admiration pour Viollet le Duc ce n’est pas lui qui sera le lauréat, mais un jeune architecte inconnu de 35 ans et grand prix de Rome(en 1848): Charles Garnier. On raconte qu’à la vue de la maquette, l’Impératrice Eugénie s’écria: “quel affreux canard! Cela n’a pas de style, ce n’est ni grec ni romain!” A quoi Garnier à habilement répliqué: “ C’est du style Napoléon III, Madame”. Au fil des ans, l’Opéra Garnier est devenu, avec la Tour Eiffel, l’un des symboles de Paris.

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Quand la première pierre est posé en 1862, très vite les travaux sont ralentis par la présence d’une nappe d’eau souterraine qui faut aspirer, 6 mois durant, à l’aide de 8 pompes à vapeur. Il s’agit là du lit préhistorique de la Seine. Afin de soutenir l’édifice, on est obligé d’aménager en profondeur une cuve voûté en berceau étanche en béton, ciment, briques et bitume. Le lac souterrain qui, aujourd’hui encore, se trouve sous les fondations, a inspiré Gaston Leroux dans son film de 1943 le ” Fantôme de l’Opéra” où l’on voyait ce dernier déambuler dans ce mystérieux endroit. La construction ne sera pas de tout repos. Les budgets alloués changent sans arrêt et les aléas de la vie politique de l’époque ralentissent le projet. A la chute de l’Empire (1870), le chantier est interrompu et les salles servent d’entrepôts pour 4500 tonnes de vivres, puis sous la Commune on en fera une prison.

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Apollon et sa lyre, entouré par la Poésie et l’Harmonie, domine avec majesté l’Opéra Garnier depuis son inauguration en 1875.

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L’opéra de Paris est inauguré sous la nouvelle République le 5 janvier 1875 (Napoléon III qui est mort depuis 2 ans ne verra jamais l’Opéra qu’il avait commandé) par Mac Mahon, du jeune Alphonse II d’Espagne, accompagné de sa mère, la Reine Isabelle, du Lord-maire de Londres et du Bourgmestre d’Amsterdam. La salle est comble et tout ce qui compte de la haute société de l’époque est présente, autour du président Mac-Mahon. Il faut dire qu’en cette fin de XIXe, l’opéra n’est pas uniquement une salle de spectacle, c’est aussi le lieu des mondanités. Au programme de cette inauguration figurent non pas une seule et unique pièce, mais des extraits variés, afin de présenter un large échantillon d’œuvres musicales. Ainsi se réalise, après 14 années de travail, le rêve de l’architecte Charles Garnier. L’histoire retiendra que Charles Garnier n’étant pas invité à l’inauguration car coupable d’avoir servi l’Empire devra payer sa place dans une loge de seconde classe… Le public quant à lui, ne s’y est pas trompé et lui a réservé une standing ovation.

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Léon Bailby (1867-1954) fondateur du journal “Le Jour”créé en 1918 le Bal des Petits Lits blancs, bal donné tous les ans à l’Opéra de Paris au profit des enfants tuberculeux. On peut voir sur ce timbre le Grand escalier de l’Opéra Garnier.

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Les dimensions de l’Opéra sont impressionnantes avec 172 m de côté et 101 m de large; le tout couvrant plus de 11000 mètres carrés et comportant 6319 marches à travers ses nombreux sous-sols et dédales de couloir. Somptueux et propice au grand déploiement mondains, l’intérieur de l’Opéra Garnier sacrifie à la polychromie des marbres. Depuis le grand escalier d’honneur, encadré de femmes porteuses de torchères à Carrier-Beulleuse, deux volées divergentes mènent à la galerie du Grand Foyer. Conçu par Garnier pour être le salon du Tout Paris, celui-là ouvre sur la loggia extérieure, ses deux extrémités étant occupées par le salon de la Lune et du soleil.

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La salle de spectacle rouge et or de dimension relativement réduite peut accueillir 2130 spectateurs et reflète le style impérial avec ses cinq étages de loges qui encadrent une scène à l’italienne, les colonnes en échaillon poli (roche fine de l’Isère), et son extraordinaire lustre qui pèse 6 tonnes. N’ayez crainte: il semble bien accroché, depuis le jour où il est tombé sur les spectateurs, en 1896, lors d’une représentation de Faust. Le plafond de l’imposante salle de spectacle, peint par Lenepveu fut recouvert en 1964 d’un décor peint par Chagall qui évoque des opéras et des ballets célèbres à la demande d’André Malraux.

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Merveille d’architecture théâtrale du XIXème siècle, le Palais Garnier (ou Opéra Garnier), construit par Charles Garnier et inauguré en 1875, est la treizième salle d’opéra à Paris depuis la fondation de cette institution par Louis XIV en 1669. Ce chef-d’œuvre architectural, à la fois théâtre et musée, est classé monument historique depuis 1923.

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