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C’est arrivé un 8 février.

Au lendemain de la première guerre mondiale qui vient de s’achever et qui a vu l’émergence d’une industrie aéronautique particulièrement dynamique, les frères Farman dont les avions ont formés des escadrilles particulièrement efficaces sont soucieux de se reconvertir et d’utiliser le surplus d’appareils restant et les pilotes démobilisés. Leur dernier prototype est le bombardier géant F60 qui prend son envol en octobre 1918 mais la signature de l’armistice arrête les commandes et les industriels doivent par conséquent envisager la reconversion de leurs avions. Avec le F60 Goliath, les frères Farman disposent d’un avion adapté au transport des passagers. Reconverti en avion civil, celui-ci peut transporter 12 passagers dans des fauteuils d’osier et ouvrir le bal d’ouverture des premières lignes commerciales. Le “Goliath “ deviendra ainsi l’avion de la première ligne commerciale de l’histoire aéronautique et Henri Farman choisira comme destination pour cette première de l’histoire aéronautique la terre d’origine de son père, l’Angleterre.

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C’est le samedi 8 février 1919 qu’a lieu le 1er vol officiel de l’histoire de l’aviation commerciale. A 11h50 l’aviateur Lucien Bossoutrot secondé par le mécanicien Lhomdé fait décoller sous les applaudissement le biplan géant de Toussus-le-Noble sur un sol enneigé mais par ciel clair. Le poste de pilotage, à deux places, surélevé et à l’air libre, est disposé immédiatement en avant des ailes. Douze passagers ont pris place à son bord avec 10 kg de bagage chacun. Tous sont militaires car le gouvernement anglais interdit le survol de son territoire par des civils car on est encore en régime de guerre. Pour leur rendre ce vol plus agréable un panier à provisions a été rempli de jambons et de bouteilles de champagnes et à l’intérieur de l’avion des fauteuils d’osier avaient été installés et des rideaux fleuris accrochés aux hublots. Alors que le pilote affrontait à l’extérieur le vent violent du nord et un froid glacial, un chauffage électrique assurait aux passagers une température de 15°. Après 2h40 de vol, le Goliath atterrit à l’aéroport de Kenley, au sud-ouest de Londres après un vol effectué à une moyenne de 115 km/h. C’est ainsi que se déroula la premier vol commercial international. Le lendemain, 9 février Bossoutrot quitte les brumes londoniennes à 12h20 minutes pour se poser à Toussus à 15h30 minutes soit à la moyenne de 125 kilomètres à l’heure. Les deux trajets ont été effectués sans le moindre incident, à une altitude de 600 mètres au-dessus des terres et de 1000 à 1200 mètres au-dessus de la mer.

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Trois jours plus tard, le 12 février 1919, le second prototype bimoteur Farman “Goliath” n° 2 aussi nommé « Aérobus » Farman prendra l’air pour Bruxelles, qu’il atteindra après 2h10 de vol. C’est l’inauguration de la ligne Farman qui deviendra la Société générale des Transports aériens (SGTA), en juillet 1922. L’avion, piloté par Lucien Bossoutrot accompagné par le mécanicien Guératz, emporte 13 passagers, tant civils que militaires, dont Henri Farman et son épouse, le directeur des Établissements Farman, des personnalités belges et des journalistes du Matin, de l’Illustration, de l’Écho de Paris, de l’Auto et de la Nation Belge. Le retour vers Paris aura lieu le lendemain 13 février 1919.

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Ces deux succès (Londres puis Bruxelles) rendirent la direction de la firme très optimiste et dès lors commencèrent les voyages réguliers entre Paris et Bruxelles. Dès le mois de mars des services réguliers sont mis en place par la Société des lignes Farman entre Paris et Bordeaux, Londres, Bruxelles et Strasbourg et à l’été 1919 la France comptera pas moins de six compagnies de transport aérien. Les lignes Farman était née. C’est également au 13 juillet de cette même année, que la compagnie Latécoère crée une ligne entre Toulouse-Casablanca. En 1933, de la fusion de plusieurs petites compagnies d’aviation, (Air Orient, Air Union, la Compagnie Générale Aéropostale, la Compagnie Internationale de Navigation Aérienne (CIDNA) et la Société Générale de Transport Aérien (SGTA) naitra Air France.

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Le F.60 Goliath construit pour être un avion bombardier militaire, effectuera ses premiers essais à la fin de l’année 1918 quelques semaines avant la fin des hostilités. Robuste et fiable, le Goliath dont le nom évoque l’envergure (28 m) et la puissance (deux moteurs Salmson de 260 CV à refroidissement à eau) de ces appareils, est une désignation s’appliquant à toute une série d’avions Farman gros porteurs dont la caractéristique est d’avoir une cellule biplan à ailes égales.Son équipage se compose d’un pilote et d’un mécanicien, il peut recevoir 12 passagers installés dans des fauteuils en osier séparés par un couloir et des toilettes sont prévues à l’arrière. En vol, le mécanicien quittait parfois le poste et marchait sur l’aile pour aller réparer un moteur. Son poids à vide est de 2 tonnes et de 4,520 tonnes avec 14 personnes et quatre heures de carburant. Confectionné en bois et en toile, le Goliath ne présente malheureusement pas une étanchéité parfaite et ses passagers doivent donc se munir d’un parapluie pour le voyage. Sa vitesse maximum est de 160 km/h et il avait un rayon d’action de 750km.

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