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COLOMBES : HISTORIQUE – CHRONOLOGIE

LES ORIGINES DE COLOMBES A LA REVOLUTION DE 1789

Les historiens pensent que la première agglomération est contemporaine de Paris, Des fouilles qui ont eu lieu vers 1828,; ont permis de retrouver desoutils en silex et des hâches de pierre taillée.
Plusieurs auteurs soutiennent qu’une cité et un atrium gallo-romains existaient dès le Vlème siècle à l’emplacement de l’Ilot 14, Des druidesses se seraient alors installées dans les Iles de la Seine.

1160: La mention la plus ancienne témoignant de l’existence de Colombes date de 1160.
C’est une bu11e du Pape Alexandre III confirmant ces biens que possédait la léproserie de Saint-Lazare où il est question de la dîme de Colombes.

1614: Cette année se rattache par un témoignage important pour l’histoire locale : le cahier de doléances établi par les « mamans et habitants du Bourg de Colombes et hameau de Courbevoie » Les Colombiens s’y plaignaient de la longueur des procès, de la cherté de l’expédition des actes, de la lourdeur des impôts, du manque d’ordre des archives, des greffes. Ils protestaient contre l’interdiction faite au marchand de Paris d’acheter le vin des vignerons locaux durant une période de Vannée texte à l’appui.

1650: Le XVIIème siècle est rattaché au souvenir de la Reine Henriette, fille de Henri IV et de Marie de Médicis. Celle-ci avait du fuir l’Angleterre de 1645 après l’exécution de son époux, le roi Charles 1er.

Enveloppe Oblitération temporaire 40eme Anniversaire de L'amicale Philatélique de Colombes. Henriette-marie de france.
Enveloppe Oblitération temporaire 40eme Anniversaire de L’amicale Philatélique de Colombes. Henriette-marie de france.

Elle acheta le château de Colombes à Basile Fouquet, frère du surintendant, Sa présence y est attestée en 1659. Elle y mourra en 1669. Le château se trouvait en face de l’actuelle M.J.C. Il fut démoli en 1846.

Au XVIIIème siècle:

L’Ile Marante ou l’Ile du Moulin Joly,
C’est encore une demeure célèbre qui permet d’évoquer Colombes au XVIIIème siècle. Sous Louis XV, celle de l’Ile Marante (ou Ile du Moulin Joly), Un pont de bateau permettait de franchir côté Colombes, le petit bras de seine. Très lié aux célébrités de l’époque, Watelet (son propriétaire), y donna de nombreuses fêtes, parmi ses invités : J.J. ROUSSEAU, CONDORCET, DIDEROT, FRANKLIN, TURGOT, CHOISEUL…

On a retrouvé également le second cahier de doléances des habitants de Colombes, celui qu’ils dressèrent pour les états généraux de 1789. Le texte débute ainsi:

« Cette paroisse est composée de 600 feux, En général les habitants sont pauvres attendu la médiocrité de leurs terres et la quantité de gibier qui dévaste leur récolte »,Puis il ajoute que certaines terres sont inondées en moyenne tous les deux ans,« Tous les hivers 300 familles sont à la mendicité… » « Les impôts sont donc trop lourds, estiment-ils… »

La population du village est alors composée en majeure partie de vignerons. Les terres sont constituées surtout de vignobles, de labours, de vergers ou dominent des cerisiers. Vie rude de paysans qui ploient bien souvent sous les obligations féodales telle est celle, de la majorité des habitants de notre ville au siècle des « esprits claires » qui fréquentaient le Moulin joly de l’Ile Marante.

Et pourtant Colombes connaît aussi des jours de grandes animations. Ce sont les jours de foire de marché.
Louis XIV par décisions de 1667, a en effet accordé au village d’avoir marché et foire 2 fois par an, à la St Pierre et à la St Marcel marchands d’étoffes, de mousselines, de faïences, de pains d’épice, tenanciers de jeux de courses, installaient leurs tréteaux et boutiques de planches.

1789 : Colombes pendant la révolution.

On ne note pas de faits importants qui s’y soit passé. Notons qu’un dossier témoigne que le 21 Mars 1793 avaient été enregistré à Colombes 26 Nouveaux engagements volontaires pour la levée en masse décrétée par la
convention.

– le fermier du château de la Reine Henriette sauvée de la guillotine grâce aux gens de Colombes pour le remercier des bienfaits qu’il avait fait pour les enfants de la Commune
– Les pierres de la Bastille amenées à Colombes
– Ce cahier de doléances
– les couvents furent fermés pour raisons économiques. Les soeurs re­vinrent réintégrer leurs foyers familiaux.

LE DEVELLOPEMENT: 19ème et 20ème Siècle

Au XIX ème siècle, l’histoire de Colombes est marquée essentiellement par des faits d’importance nationale comme la guerre de 1870, la « Commune-de Paris » et la naissance et le développement des Chemins de fer.

1826: Naissance du Petit-Colombes.

Sur le plan local, on peut noter l’année 1826 qui vit la naissance de ce quartier. Jusque là autour du rond-point du Boulevard du Havre à 500 m de la Seine, vivaient quelques pêcheurs tenant des auberges dont les fritures et les matelotes attiraient les Parisiens le dimanche.A partir de 1826, des maisons d’habitations commencèrent à s’y construire sur l’initiative du Maire, le hameau de Charlebourg date de cette époque.

1837:Construction de la 1ère ligne de Chemin de Fer dans la Région Parisienne, Paris le Becq 1837 qui avait fort intéressée les Colombiens qui y disposaient d’une station près du Pont de la Puce (la Gare de la Garenne-Bezons fut édifiée à son emplacement actuel en 1887).

27 Avril l851: Inauguration de la Station de Chemin de Fer de Colombes. Ouverture de la prolongation de la ligne d’Argenteuil qui jusque là s’arrêtait à Asnières, ainsi qu’une station (actuellement station de Colombes) dont les guichets étaient disposés dans une vieille tourelle qui au XVIIIème siècle servi d’observatoire au Marquis de COURTANVAUX.

1870 : Construction d’un pont métallique reliant le terminus de la ligne installée sur la rive gauche de la Seine au petit Gennevilliers.

23 septembre 1876 : Inauguration de la Place de la République.

Début des années 1930 :Construction du viaduc qui traverse maintenant Colombes. La gare du Stade fut ouverte pour les Jeux Olympiques en 1924. Le trafic ferroviaire se développa rapidement jusqu’à la fin du XIXème siècle,

1857: Ouverture de la station Bois-Colombes.

Conséquences :

Dès l’ouverture des stations de chemins de fer, de nombreux bourgeois parisiens, commerçants surtout, achetèrent des terrains à proximité et commencèrent à y construire (les prix augmentèrent très vite) alors commença un mouvement de peuplement qui devait plus tard rejoindre le bourg paysan au vieux Colombes (le centre ville aujourd’hui).

Les chiffres de recensement témoignent de la croissance de la population avec la création des Chemins de Fer, 1817 (1672 habitants) 1851 à 1866 la population double (3678 habitants) 15 ans après elle double encore (9877 habitants en 1881).

2ème moitié du XIXème siècle:

La commune outre le vieux bourg médiéval, comportent 4 agglomérations annexes:

Le Petit-Colombes
Charlebourg
La Garenne-Colombes
Bois-Colombes

en 1896: Bois-Colombes devient commune.

Du fait de ces constructions de villégiatures, l’industrie ne s’implante que très faiblement â cette époque.

A la fin du XIXème siècle, sur 941 ha de territoire communal, 214 étaient consacrés à 1’agriculture»
1903: Colombes outre ses 25000 habitants, comptait : 588 Animaux d’espèces chevaline et 498 animaux d’espèce bovine.

La Seine et ses bordures entre Argenteuil et Colombes inspirèrent les peintres impressionistes de 1’époque comme Manet, Monet, Renoir.., Guy de Maupassant y venait souvent. Théodule Ribot grand artiste peintre.-peu connu, né à Colombes expose ses toiles au Louvre et au Grand Palais.

1870: La guerre entre Prussiens et Versaillais.

Le 13 septembre de cette année 70, devant l’avance allemande, on fit sauter les ponts d’Argenteuil et de Bezons.

La population pour une part importante se réfugia à Paris, la Mairie s’installa provisoirement au 25, de l’actuelle avenue Franklin Roosvelt. Tandis que 1500 Colombiens étaient incorporés dans la garde nationale.  » des mobiles » provinciaux occupèrent Colombes avant que n’y « fasse irruption un régiment de Bavarois. Celui-ci se retira en outre pour laisser aux Versaillais, le champ libre contre les soldats de la commune.

AVRIL-MAI 1871:Des gendarmes occupèrent Colombes durant la commune de Paris 2 soldats fédérés y furent fusillés sur l’ordre du Général Galifet. Les troupes versaillaises y installèrent une batterie pour combattre les fédérés et y errigèrent une barricade.

En ce temps là, les guinguettes des bords de Seine avaient clos leurs volets. Les Parisiens ne venaient plus le dimanche manger la matelote. Dans les restaurants du Petit-Colombes, ils ne canotaient plus au terminus du chemin de fer du Petit-Gennevilliers. L’Ile Marante, ce paradis des pêcheurs du dimanche avait été ocupée durant le siège par un détachement de Bavarois et le débit de boissons « Chez Poulain » avait fermé ses portes.
Des personnalités marquantes de la Commune comme bienvêtu, le radical défendit les idées républicaines puis le socialiste François Ostyn joua un rôle important dans la Commune de 1871 jusqu’à sa mort dans le mouvement socialiste. Partout il défendit des idées de la révolution sociale et exalta l’idéal des communards. Dans sa maison près de la Gare de Colombes, il reçut des amis célèbres comme : Louise Michel, Lucien Descaves et Victor Margueritte.

1er Janvier 1887:Mise en place de la Gare actuelle de la Garenne-Bezons.

17 mars 1896:Séparation de Bois-Colombes.

15 Octobre 1897: Ouverture de la Gare des Vallées.

Cartes postale ancienne de Colombes - Place de la gare des vallées.
Cartes postale ancienne de Colombes – Place de la gare des vallées.

LE XXème SIECLE: L’INDUSTRIALISATION DE COLOMBES

Au début du XXème siècle, Colombes est encore une commune essentiellement agricole. Timidement amorcée vers la fin du XIXème siècle, l’industrialisation de Colombes entraînant la prolétarisation de la population, prit un essor plus grand dès le début du XXème siècle.

– 9 Mai 1910 Kléber-Colombes autrefois Goodrich s’installe dans notre ville.
– 1911: Ericsson (téléphone)
– La SNECMA (Industrie de l’aviation)

Carte postale de Colombes. Usine Gnome et Rhone.
Carte postale de Colombes. Usine Gnome et Rhone.

Au milieu des années 20 la continentale des compteurs sont encore les 3 , plus importantes usines de Colombes sauf pour Kléber encore douloureuse dans la mémoire des ouvriers employés de Colombes licenciés il y a quelques années.Dans les années 30 :les usines de moyenne importance (Coder, méchachrome, ateliers de constructions mécaniques, Spic)

Janvier 1910:Terribles inondations dues aux crues de la Seine.

Carte postale de Colombes-Inondation de 1910 et entrée du stade Boulevard de Valmy.
Carte postale de Colombes-Inondation de 1910 et entrée du stade Boulevard de Valmy.

La vie à Colombes: Jusque là, ville de résidence bourgeoise, Colombes devient donc aussi, ville ouvrière : de 1921 à 1936 la population double (de 30 000 à 60 000 habitants). Si la première vague ouvrière 1880-1914 s’était installée dans le vieux-bourg éliminant progressivement les paysans, la deuxième vague beaucoup plus importante (venue essentiellement des départements ruraux de l’ouest et du centre) s’installe dans de nouveaux quartiers. Presque tous les nouveaux propriétaires de terrains et pavillons enregistrés de 1920 à 1930 sont des ouvriers.
Les pavillons sont modestes, très peu sont prévus pour la location, c’est un peuplement rapide et anarchique.
De plus, les groupes d’H.L.M. sont construits de 1922 à 1935 à l’intention des ouvriers et familles nombreuses puis des petits immeubles sont édifiés près des gares où logent essentiellement des employés. – (témoignages d’anciens sur la vie quotidienne, les ouvriers de chez Kléber,…)

Janvier 1922: Beau scandale dans la presse.
Les XIIIèmes jeux Olympiques doivent avoir lieu dans les 2 ans et l’on ne sait pas encore quel terrain choisir et avec quel argent construire. La France avait fait agrée sa candidature mais la ville de Paris tergiverse : Le Bois de Vincennes ( ) ou celui de Boulogne (Parc des Princes) C’est alors que Colombes se propose et finit par l’emporter, le Stade Yves du Manoir est rapidement construit et en 1924 les Jeux s’y déroulèrent à la satisfaction générale. Il fut utilisé également comme champ de course.

Oblitération Krag Colombes Jeux Olympique 1924.
Oblitération Krag Colombes Jeux Olympique 1924.
(oblitération krag)

2 Décembre 1923: Inauguration de l’actuel Hôtel de Ville

Vous pouvez consulter aussi l’article sur les armoiries de Colombes

COLOMBES : HISTORIQUE – CHRONOLOGIE

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