L’été commence et des milliers de vacanciers, qu’ils soient français ou étrangers vont se ruer dans les boutiques afin d’acheter moultes cartes postales à envoyer à leur familles et amis. Si 81 % des ventes de cartes postales sont réalisées pendant la période estivale, 44 % du CA sont réalisés sur le dernier trimestre de l’année: fêtes de Noël et bonne année obligent, les cartes de vœux représentent la locomotive de ce marché de la carterie. 300 millions d’exemplaires sont en effet envoyées chaque année par les français, des vraies cartes postales, pas des cartes virtuelles. Les cartes postale sont la mémoire de notre passé: au début du XXème siècle, il y avait 6, 7 levées de courriers par jour, de quoi recevoir la réponse tant attendue dans la journée. Il faut dire qu’a l’époque, on s’écrivait entre voisins pour s’inviter à l’apéro ou pour diner. La carte postale est l’ancêtre du portable en quelque sorte. Et pourtant cette année encore à l’approche du grands départs des vacances d’été une question revient. Réseaux sociaux et solutions mobiles remplaceront t’ils la traditionnelle carte postale en facilitant le lien avec les proches en vacances? C’est l’occasion pour nous de faire le point sur ce marché qui n’est pas près de se tarir.
Commençons donc par un bref historique de ce morceau de carton.
Alors qu’en 1837 l’Angleterre fut le berceau du timbre-poste, l’Autriche fut en 1869 celui de la carte postale. Le 1er octobre 1869, à Vienne le professeur Emmanuel Hermann convainc l’administration postale autrichienne de s’intéresser à ce petit bon de carton rectangulaire mesurant 12 x 8 cm. L’apparition en France ne se fera que 6 ans plus tard, ce retard étant du à l’opposition de députés qui redoutaient qu’une carte postale bon marché ne fassent concurrence au courrier ordinaire et provoque de ce fait une baisse des recettes des PTT. Le succès fut fulgurant. 20 ans après, en 1889, lors de l’Exposition universelle à Paris en France près de 300 0000 cartes postales dessinées représentant la tour Eiffel ( les Libonis) ont été vendues. L’âge d’or des la cartes postales est proche : de 1900 à 1920 les cartes postales circuleront par millions dans le monde entier. Puis à partir de la fin de la Première Guerre mondiale, les ventes de cartes postales déclineront. Grâce à de nouvelles techniques d’impression et au travail de photographes de renom, la carte postale revient sur le devant de la scène dans les années 80.
La carte postale aujourd’hui.
Aujourd’hui 69% des vacanciers Français n’oublient pas l’envoi d’une carte postale depuis leurs lieux de villégiature pour donner des nouvelles à leurs proches; ce pourcentage monte même à 79% chez les 65 ans et plus, selon un sondage réalisé pour l’UPCP (Union professionnelle de la carte postale). En 2009, les cartes sont ancrées dans les habitudes de consommation des Français et préférées à 70 % aux supports numériques. Ce qui permet à ce secteur de réaliser un CA de 402 millions d’euros en 2010. Dans ce marché estival rythmé par les festivités, la fréquentation touristique et la météo, la fameuse carte postale a donc encore de beaux jours devant elle.
Malgré ces chiffres très positifs pour l’avenir de la carterie en France, l’hexagone est le mauvais élève de l’Europe. Malgré les nombreux points de ventes: magasins de souvenirs, librairies, offices de tourisme, bureaux de poste ou encore espaces culturels des grandes surfaces, sept cartes postale en moyenne sont envoyées par habitant contre 54 en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, 30 en Allemagne ou encore 17 en Belgique. Ce n’est pourtant pas faute a un laxisme des éditeurs de cartes qui font preuve de renouveau permanent (plus de la moitié des cartes de vœux sont par exemple renouvelées chaque année). Les régions touristique ne sont pas en reste car cherchant à développer l’image de certains lieux, celles-ci font appel à des photographes de renom et aux éditeurs de cartes. Il reste donc de la marge de croissance pour ce secteur quand on compare cette moyenne Française qui est très en de ça de celle de ses voisins européens. Ici l’égalité homme/femme penche en faveur de la femme car en France avec une moyenne de 2,5 cartes par acte d’achat, le client type est une femme (à 74 %) et 51 % ont plus de 40 ans.
Mobiles et réseaux sociaux.
Il est indéniable que le développement de nouveaux outils de communication comme facebook ou encore Twitter Multicollection.fr sur Twitter favorise le maintien du contact avec ses proches en vacances. L’instantanéité et la facilité de partage de ses photos et vidéos est au cœur de ces nouveaux modes de communication . Cet atout est plébiscité par 53% des personnes interrogées. La gratuité de ces nouveaux modes de communication, contrairement au courrier est aussi plébiscité par 25 % d’entre eux est un atout non négligeable. Ces nouveaux outils de communication favorisent donc le maintien du contact avec ses proches en vacances.
Voici quelques chiffres sur l’utilisation de ces nouveaux outils de communications par les vacanciers français:
– 90% des vacanciers ont recours à l’appel téléphonique pour donner des nouvelles à leurs proches
– 65% des vacanciers utilisent également les SMS pour communique
36% envoient des emails
– 26% n’hésitent pas à envoyer des MMS pour faire vivre à distance leurs vacances
– 24% passent par les réseaux sociaux sur Internet. (ce chiffre est presque doublé chez les 25-34 ans avec 46% des personnes concernées, et ce chiffre atteint les 60% chez les 15-24 ans.)
Chiffres provennant du sondage Ebookers 2011: Les Français et la mobilité: « Comment gardez-vous le contact en vacances ? »
Si en 2012 les réseaux sociaux tendent à s’imposer comme le nouvel outil pour partager en temps réel ses impressions et souvenirs de vacances avec ses proches, les vacanciers restent néanmoins toujours attachés à l’envoi de cartes postales. 69% des Français n’oublient pas l’envoi d’une carte depuis leurs lieux de vacances pour donner des nouvelles à leurs proches: la carte postale se porte bien. CQFD