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La Poste Gallo-romaine.

Pendant longtemps l’homme à pied restera le vecteur de transmission des écrits. Au IVème siècle avant Jésus Christ le cheval va peu a peu le supplanter. Bien que rapide au galop ( environ 36 kilomètres à l’heure ) le cheval se fatigue aussi très rapidement ( environ 10/15 kilomètres) . C’est à cette époque que commença a se dessiner à l’initiative du roi de Perses Cyrus le premier réseau de relais permettant aux cavaliers d’échanger leurs montures contres de nouveaux chevaux. Ce système sera repris et amélioré par les Grecs et ensuite les Romains. Bien qu’un réseau existait déja sous César vers 45 avant jésus Christ ce fut l’Empereur Auguste qui créa un réseau dense de voies à usages militaires ouvertes aux cavaliers appelé « cursus publicus »pour assurer une transmission aussi rapide que possible des informations et des ordres officiels . Quand à la correspondance privée, si elle existait, le pouvoir ne s’en occupait d’aucune façon.


L’empereur Auguste sur un timbre Italien

« Il disposa sur les routes stratégiques, à de courtes distances, d’abord des jeunes gens, puis des voitures, afin d’avoir des nouvelles plus promptes des provinces, et de pouvoir plus aisément aussi interroger les courriers qui lui étaient dépêchés d’un lieu quelconque, quand les circonstances l’exigeaient« . Suétone, Auguste, 49. à propos de l’Empereur Auguste

Les messagers qui transportait les dépêches officielles portait le nom de tabellarii. Ces messagers utilisait soit une simple monture, soit un cisium sorte de charrette légère à deux roues.

Le timbre de la journée du timbre 1963 est une reproduction d’un fragment de bas-relief d’une face du Mausolée d’Igel près de Trève en Allemagne. On y voit un cisium charrette légère à deux roues utilisé par la poste Gallo-romaine sur le « cursus publicus ».

Voici ce qu’écrit le Dictionnaire de l’Antiquité de l’Université d’Oxford (Univ. d’Oxford, Dictionnaire de l’Antiquité, Édition Robert Laffont, Coll. Bouquins). au sujet de la poste romaine :

« Sous la République romaine, des affranchis ou des esclaves étaient employés comme tabellarii par l’état et par des citoyens privés importants. Pour les lettres confidentielles, il était essentiel que les correspondants aient leurs propres messagers. Sous Auguste, un système de relais connu sous le nom de cursus publicus fut organisé. Il fournissait chevaux et véhicules pour transporter les gens, en cas de voyages urgents, aussi bien que les lettres. Sa fonction principale était militaire, mais il a pu aussi être utilisé pour d’autres affaires officielles. Les lettres étaient portées par les tabellarii impériaux ou par des soldats de confiance. Au IIe siècle après J.-C., ce service fut assuré par les frumentarii et plus tard par les agentes in rebus. Les relais de poste étaient connus sous le nom de mansiones. On contrôlait strictement le droit d’utiliser ce service. Pline le Jeune écrivit sa dernière lettre à l’empereur Trajan pour lui expliquer, et s’en excuser, qu’il avait envoyé son épouse, sans l’autorisation impériale, en utilisant ce service, en raison d’un deuil dans sa famille. Les courriers parcouraient en moyenne 80 km par jour, mais des nouvelles urgentes et des personnes très pressées pouvaient être transportées extrêmement rapidement. Suétone rapporte que Jules César fit un voyage en char en couvrant une distance quotidienne de 160 km pendant huit jours de suite. Lorsque les légions du Rhin refusèrent le serment d’allégeance à Galba, le 1er janvier 69 après J.-C., la nouvelle parvint la nuit même à Vitellius, qui se trouvait à 160 km et à Rome le 9 janvier, le courrier a dû couvrir une moyenne de plus de 200 km par jour. »

Routes, relais et distances nous sont connus notamment à travers les quatre gobelets d’argent de Vicarello et découverts entre 1852 et 1863 près du lac de Bracciano non loin de Rome et de la table de Peutinger.

Les gobelets de Vicarello on la forme de petites colonnes et sont hauts de 9,5 à 15,3cm. Ils fournissent des listes verticales de relais, avec le nombre de milles qui les séparent, entre deux villes terminales: Rome et Cadix. Ils dateraient de l’époque d’Auguste.

La Table de Peutinger est composée de 11 parchemins conservés; un douzième étant perdu. Ceux-ci sont assemblés pour former une bande de 6,82 m sur 0,34 m. Reproduction complète de la table.La décadence de l’empire romain et de ses pouvoirs au Vème siècle, entraina la chute et l’oubli du « cursus publicus » malgré les tentatives de maintient de l’organisation des relais par les mérovingiens et les Carolingiens. Cette institution ne reparaitra en France que sous Charlemagne.

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