Continent gelé de l’hémisphère austral, L’Antarctique est entouré par un immense océan et est approximativement centré sur le pôle Sud. Ce continent a été déclaré terre de paix et de science par le traité de l’Antarctique (1959) gelant les revendications territoriales d’un certain nombre de pays sur ce vaste continent. Il est aujourd’hui un exemple de coopération internationale scientifique ou près de 1000 personnes y travaillent en permanence dans 37 stations réparties principalement sur la frange côtières du continent. Cette population de scientifiques peut même atteindre pendant l’été austral 5000 personnes. Situé à 3600km de l’Afrique du Sud et à 1 000 km de l’Amérique du Sud, l’Antarctique a une superficie de 14millions de km2 soit 24 fois la France. Aucun être humain n’y vit en permanence mais depuis 200 ans des hommes y séjournent plus ou moins longuement.
Très difficile d’accès ce continent blanc fut en effet la dernière région du monde à être exploré. C’est en 1773 que le britannique James Cook devint le premier homme à atteindre le cercle polaire austral. Mais ce ne sera qu’en 1820 que le navigateur russe Fabian Gottlieb von Bellingshausen et ses hommes découvrirent que le pôle sud n’était pas une simple banquise mais bien un continent puisqu’ils y aperçoivent une montagne. Les chaînes de montagne côtières dépassent en effet les 4 000m et il existe même des massifs volcaniques avec les monts Erebus et Terror. Mais ce continent blanc n’attira que peux d’intérêt jusqu’à la fin du XIXème siècle en raison de son environnement hostile. Seuls les chasseurs de phoques s’y aventuraient pour s’emparer de la fourrure et de la graisse des phoques qui peuplaient ce continent blanc.
Viendra alors la grande période des expéditions en Antarctique emmenées par le belge Adrien de Gerlache en 1897 dont le bateau, la “Belgica” fut le premier navire à passer l’hiver en Antarctique, Robert Falcon Scott (1901-1904), Ernest Henry Shackleton (1907-1909), et ensuite du Norvégien Roald Amundsen qui atteint le Pôle Sud le 14 décembre 1911. A noter l’expédition du français Jean-Baptiste Charcot à qui l’on doit le relevé de 3000km de côtes de la Péninsule Antarctique à bord du Français (1903-1905) et du Pourquoi Pas? (1908-1910)
D’une altitude moyenne de 2300m c’est le continent le plus élevé au monde. Recouvert de neige à 98 %, l’Inlandsis (la glace) qui le recouvre peut atteindre 4km d’épaisseur. La masse de glace stockée en Antarctique représente 91% des glaces et 70% des réserves d’eau douce de la planète. Au pôle Sud le climat est désertique et il n’y a pratiquement aucune précipitation. C’est en 1983 à Vostok, la station russe, que l’on enregistra un record de froid avec – 89,2°C. Ecosystème fragile l’Antarctique est menacé par le réchauffement climatique, les pollutions atmosphériques ainsi que le tourisme.
Toute la vie en Antarctique est concentrée dans la mer ou sur sa bordure. L’environnement marin y est très abondant grâce à des eaux très riches en nutriments et oxygène à l’inverse de l’Inlandsis véritable désert de vie.
L’océan Arctique abrite des écosystèmes exceptionnels, riches de plus de 10 000 espèces uniques en bonne partie préservés des activités humaines mais menacés par le développement de la pêche et de la navigation. Le phytoplancton qui pullule en mer constitue la base de la chaîne alimentaire ; c’est la nourriture du krill qui sert d’alimentation aux poissons, baleines, léopards des mers, phoques de Weddell, phoques crabier, manchots et oiseaux qui y vivent.
On peut voir sur le timbre ci-dessus un Manchot Empereur. Même si la ressemblance physique avec les pingouins existe, ces deux oiseaux sont complétement différents. Alors que les pingouins vivent dans l’hémisphère nord et peuvent voler les manchots eux ne peuvent pas voler et vivent dans l’hémisphère sud. Leurs ailes leur permettent de nager dans l’eau.
La Baleine bleue, plus grand animal vivant sur la planète et dont on estime la population à moins de 5000 individus se nourrit et se reproduit dans ses eaux. Après des années de négociations, le vendredi 28 octobre 2016 une décision historique pour la sauvegarde des espèces a été prise par la communauté internationale : le plus grand sanctuaire marin au monde va voir le jour en Antarctique. Destiné à protéger les eaux immaculées de cette zone, ce sanctuaire est situé dans la mer de Ross, baie profonde qui borde le continent Antarctique. Cette zone s’étendra sur une superficie de plus de 1,55 million de kilomètres carrés, dont 1,12 million de kilomètres carrés interdit à la pêche. La mer de Ross doit son nom au Britannique James Clark Ross qui la découvrit en 1841. Elle est parfois surnommée « le dernier océan » par les scientifiques car elle est considérée comme le dernier écosystème marin intact de la planète, c’est-à-dire non touché par la pollution, la surpêche ou les espèces invasives.