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Philatélie: Quel avenir pour la collection de timbres.

De la mort programmée du courrier?

Le courrier que reçoit un particulier à la fin du XXe siècle n’est affranchi par des timbres que dans la proportion du quart. Le reste est représenté par des affranchissements mécaniques, ou bien des lettres en port « payé » ou en « compte avec la poste » : c’est là l’essentiel du courrier d’entreprise ou du courrier administratif. Quant au courrier privé, il n’est affranchi le plus souvent qu’avec des timbres dits « courants » du genre « Marianne ».

Le courrier et, avec lui, la philatélie sont-ils en train de disparaître ? Téléphone, fax, courrier électronique, tout contribue à faire disparaître la lettre « classique » : lettre familiale ou lettre d’affaires, que l’on rédige avec soin, que l’on timbre, que l’on confie à un facteur, et qu’éventuellement on attend avec impatience ou angoisse. Les boîtes aux lettres ne sont-elles pas de plus en plus des réceptacles de publicités où se mêle, parfois, une missive de l’administration fiscale en « affranchissement informatique » ?

On peut regretter, comme le font les sociologues, la disparition programmée du lien écrit, réfléchi, signifiant, lettre intime que l’on garde précieusement ou message littéraire destiné à être lu en public ou à circuler dans un cercle d’intimes. Un véritable cérémonial social comportant ses règles, ses coutumes comme le choix du papier ou de l’enveloppe : les amoureux de la Belle Époque utilisaient par exemple des enveloppes décorées dites « Valentines » et l’emplacement du timbre répondait à une codification secrète ! Ce moment important de la vie quotidienne est largement évoqué par la littérature, la peinture ou le cinéma.

Le fax, dont la confidentialité est tellement difficile à préserver, et le courrier électronique (e-mail) ne se prêtent ni aux rituels sociaux, ni aurespect de l’orthographe, ni surtout à la sauvegarde du message. Et pourtant, le courrier personnel professionnel est toujours indispensable, et sa masse même ne fait qu’augmenter. L’utilisation du timbre, néanmoins, diminue du fait de nouvelles techniques de transport ou d’affranchissement.

L’introduction de l’euro.

L’euro devient monnaie légale dans la plupart des pays de l’Union européenne en 1999. Les pièces et les billets en euro doivent apparaître en 2002. Le 1er juillet 2002, le franc ne doit plus exister comme monnaie. Quelles seront les conséquences pour le philatéliste ? Les timbres, comme les pièces et les billets, seront dès lors émis en euro. Ils seront valables dans tous les pays d’Europe. Comporteront-ils pendant quelque temps, comme les pièces, une indication du pays d’origine ? En tout cas, on peut penser que « Post-Europ », l’organisation des opérateurs postaux européens, aura le souci d’harmoniser les différents tarifs de l’Europe entière.

Timbre de France demain l'Euro - par Eric Fayolle imprimé en héliogravure de faciale franc/euro  0,46 € - 3,00 F
Timbre de France demain l’Euro – par Eric Fayolle imprimé en héliogravure de faciale franc/euro 0,46 € – 3,00 F

Timbre rond « Demain l’Euro » en forme de pièce de monnaie.

Il existe encore, en effet, des différences de tarifs postaux importants d’un pays de l’Union à l’autre, différences qui peuvent atteindre 50 p. 100. L’impact de l’introduction de l’euro devrait à court terme favoriser le développement de la philatélie. Le goût de la collection sera relancé par une collectivité de collectionneurs beaucoup plus large s’intéressant au même produit. On peut aussi prédire un regain d’intérêt pour la collection nationale en « francs », qui apparaîtra comme une collection « fermée » (puisque plus aucun timbre ne sera émis dans cette monnaie), délivrant l’amateur de l’angoisse de la collection jamais finie.

Enfin, l’usage de l’euro imposera une homogénéité des cotes, des estimations, des transactions. Cette mise à niveau des cotations pour l’ensemble des pays européens s’étendra rapidement au monde entier. Elle aura pour effet de rétablir une vérité plus objective des cours et de redresser la confiance dans le timbre ou la lettre comme valeurs de placement plus facilement négociables dans un grand marché unique. L’organisation forcément internationale des transactions et des ventes fera bénéficier la France de l’impact commercial des grandes sociétés étrangères et de l’accès à un même marché de prestige.

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