À l’angle du boulevard de Grenelle et de la rue Nélaton se trouvait le Vélodrome d’Hiver, le fameux “Vél’ d’Hiv’” si populaire entre les deux guerres. Il fut édifié pour remplacer l’ancien vélodrome de Grenelle qui se trouvait dans la Galerie des machines (vestige de l’expo universelle de 1889) qui allait être détruit pour dégager la perspective vers le Champ de Mars. Ce Palais des sports pouvant accueillir 17000 spectateurs sur ses gradins de brique et de béton construits autour d’une piste en bois de sapin longue de 250 mètres contournant une pelouse central était d’une taille monumentale: son immense verrière était supportée par une structure métallique qui abritait le tout, tandis que mille ampoules électriques avaient étés installées permettant d’éclairer les lieux pour les événements nocturne. C’est le 13 février 1910 que le vélodrome d’hiver est inauguré.

Le souvenir de cet édifice spectaculaire qui pendant près de 50 ans va offrir de grands spectacles comme la fameuse course cycliste “Les six jours de Paris” ou des combats de boxe entre les plus grands champions restera pourtant à jamais attaché à une tragédie: le rassemblement entre ses murs des milliers de juifs arrêtés, les 16 et 17 juillet 1942 par la police française avant d’être déportés vers les camps de la mort. Le vélodrome sera détruit en 1959.

Avec la bénédiction de Vichy et la complicité active de la police française, le 16 et 17 juillet 1942 la police parisienne effectue une grande rafle, dite du Vél’ d’Hiv’ lors de l’opération “Vent printanier” déclenchée par le secrétaire général de la police de Vichy, René Bousquet: 13.152 Juifs (selon les chiffres de la préfecture de police) sont arrêtés, dont 4115 enfants, fuyant, pour nombre d’entre eux, les persécutions en Europe centrale. Enfermés et entassés au Vélodrome d’Hiver pendant plusieurs jours dans d’horribles conditions ils seront déportés vers l’allemagne et ses camps de concentration ou d’extermination au titre de la “Solution finale”. La majorité des juifs arrêtés lors de la plus grande rafle jamais réalisée en France seront déportés et tués au camp d’extermination d’Auschwitz. Auschwitz fut le plus grand complexe concentrationnaire crée par les nazis. Moins d’une centaine parmi ceux du « Vel d’Hiv »survécurent a cette rafle.
Mais la traque se poursuivra et on estime que 43000 personnes soit près de la moitié de la communauté israélite de la région parisienne, ont été déportées, donc 34000 ont péri dans les chambres à gaz et fours crématoire. L’holocauste, crime collectif le plus effroyable qu’est connu l’humanité va s’accomplir jours après jours pendant ces années de guerre. Ces actes sont les sinistres faits historique rappelant aux nouvelles générations qu’elles devront savoir veiller aux causes pour éviter des effets qui pourraient mener à l’extinction de l’humanité.

La rafle du Vélodrome d’Hiver est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il faudra toutefois attendre 1995 pour que le président français Jacques Chirac reconnaisse la responsabilité de la France dans cette tragédie.