Octobre 1950: la Chine envahit le Tibet. Le Tibet lança alors un appel à la communauté internationale qui resta sans réponse. Seule face à la Chine, une petite délégation tibétaine est contrainte de signer, en 1951, à Pékin, un infâme accord dans lequel le Tibet faisait abandon de sa souveraineté. Un régime marxiste est alors imposé au Tibet, les arrestations sont nombreuses et la culture tibétaine est réprimée. Depuis cette intervention militaire chinoise en 1950 pour contrôler cette région la situation est devenue critique pour les Tibétains.
Timbres – Le palais du Potala, palais-forteresse ou dzong du XVIIᵉ siècle est situé à Lhassa, sur la colline rouge de Marpari, au centre de la vallée de Lhassa au Tibet. Il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1994.
Le 11 mars 1959, les membres du gouvernement tibétain se réunissent et proclament l’indépendance après avoir renié l’ accord en 17 points signé avec la Chine en 1951. Le 13 mars 1959, après de furieux combats, aux cours desquels les communistes chinois se sont servis de l’artillerie, les autorités légales de Pékin contrôlent la situation à Lhassa ou des dizaines de milliers d’hommes et de femmes étaient descendus dans les rues de Lhassa 3 jours plus tôt pour réclamer l’indépendance du Tibet après qu’une rumeur se soit répandue sur un possible enlèvement du dalaï-lama par les communistes.
Timbres – Le 14ème Dalaï-Lama, Tenzin Gyatso, chef spirituel et temporel du peuple tibétain se voit décerner le prix Nobel de la Paix en 1989.
Le 17 mars 1959, le chef spirituel bouddhiste est contraint, pour sa sécurité, de fuir le Tibet et de traverser l’Himalaya pendant 14 jours pour rejoindre l’Inde à Dharamsala, petite ville située au nord de l’Inde dans les contreforts de l’Himalaya, où il créé un gouvernement en exil et où il réside toujours aujourd’hui. Le quatorzième dalaï-lama avait alors 24 ans. La loi martiale est alors déclarée au Tibet et une répression d’une violence inouïe s’abat sur le « pays des neiges ».Ce mouvement protestataire sera réprimé dans un bain de sang qui fera près de 87 000 morts parmi la population du Tibet central. Le Panchen Lama succède alors au Dalai Lama pour asseoir le régime communiste. Mais l’Armée Populaire de Libération ne parviendra pas à étouffer le mouvement de résistance qui se répandait dans tout le Tibet.
Depuis plus de 50 ans maintenant, le dalaï-lama et la diaspora tibétaine tentent de sensibiliser le monde entier à la triste situation du Tibet et le Dalai Lama entamera une lutte pacifique pour le respect de la liberté religieuse et des droits de l’homme au Tibet. Tous les ans et où qu’ils soient, les Tibétains commémorent cette journée du 10 mars, pour qu’eux-mêmes se souviennent et pour rappeler au monde que les Tibétains qui sont morts pour la cause de la liberté ne sont pas morts en vain.