Le 17 octobre 1979: le prix Nobel de la paix est attribué à Mère Teresa. La mère des pauvres, celle qui pendant plus de 40 ans consacrera sa vie aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants, en Inde tout d’abord puis dans d’autres pays Anjezë Gonxhe Bojaxhiu (Mère Teresa ) est née le 26 août 1910 à Skopje (Macédoine, yougoslavie) de parents albanais et est décédée le 5 septembre 1997 en Inde, à Calcutta. Mère Teresa est sans doute la femme la plus aimée du XXème siècle. « Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j’appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j’appartiens entièrement au Cœur de Jésus« .
La mère des Pauvres n’eut qu’un but sa vie durant, soutenue, disait-elle, par la nourriture spirituelle sans laquelle elle n’aurait pu supporter une heure ou même une seule minute de sa vie: trouver Jésus dans la détresse apparente du plus pauvre des pauvres comme on Le trouve dans la vision du pain de l’Eucharistie.
Très jeune elle se passionne pour les récits des missionnaires et quitte son pays et sa famille à l’âge de 18 ans pour partir en Inde. Elle rentre chez les sœurs de Lorette en 1929 (en Irlande) et prend le nom de Teresa par fidélité à Sainte Thérèse de Lisieux qu’elle admire. Puis après avoir fait ses premiers vœux elle est envoyé à Calcutta en Inde en 1931. Jusqu’en 1948, elle y enseignera la géographie dans une école riche de cette ville, la St Mary’s High School dont elle sera directrice pendant quelques années. Mais elle se tourne rapidement vers les plus pauvres et recevra l’autorisation papale en 1948 de se consacrer aux intouchables dans les taudis de Calcutta. C’est en 1949 qu’elle quitte sa communauté pour « suivre son appel » et fonder en 1950, la congrégation des Missionnaires de la Charité rapidement rejointe par d’anciennes élèves qui l’accompagnent et suivent son exemple; leur leitmotiv: être au service des plus pauvres 24h sur 24h.
Son œuvre auprès des plus démunis incarnant le message d’amour de l’évangile commencera donc par l’éducation des enfants abandonnés, les familles des bidonvilles et l’ouverture du mouroir de Kalighat à Calcutta. En 1963, Mère Teresa fonde une branche masculine: les Frères Missionnaires de la Charité. Les besoins sont immenses et les fondations vont se développer en Inde puis dans le monde appuyées par de nombreux bénévoles, appelés les volontaires. Aujourd’hui les Sœurs missionnaires de la Charité sont présentent dans 123 pays et s’occupent de 610 missions accueillant drogués, lépreux, tuberculeux et handicapés et d’une façon générale tous ceux qui sont rejetés par la société. « Je pense qu’aujourd’hui le monde est sans dessus-dessous, et qu’il souffre autant parce qu’il y a un manque d’amour dans les foyers et dans la vie de famille. Nous manquons de temps pour les enfants, pour les autres et pour s’apprécier les uns les autres.«
Elle reçoit et accepte, malgré sa très grande discrétion le Prix Nobel de la Paix le 17 octobre 1979 à Oslo. Les sommes recueillies à cette occasion seront utilisés au profit des enfants abandonnés et des familles des bidonvilles. Mère Teresa perçue comme un modèle de bonté et d’altruisme est régulièrement évoquée dans la presse indienne et occidentale durant la deuxième moitié du XXème siècle. Morte en 1997 Mère Teresa est béatifiée le 19 octobre 2003, à Rome par le pape Jean-Paul II.