Le 18 mars 1915 les marines française et anglaise sous la direction du général Ian Hamilton effectuent un important bombardement des forts Ottomans et des batteries côtière pour effectuer une tentative de débarquement dans les Dardanelles et de s’emparer d’Istanbul. Mais cette opération navale d’envergure échoue avec de sévères pertes. La bataille des Dardanelles à lieu dans un long bras de mer d’une soixantaine de kilomètre et large de 1500 mètres situé à l’extrémité occidentale de la Turquie et qui relie la mer Méditerranée à la mer Noire, via la petite mer de Marmara. Le contrôle de ce bras de mer est donc stratégique pour le contrôle de tout le trafic maritime desservant l’Asie mineure.
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Dès le 02 novembre 1914 l’Empire Ottoman entre en guerre aux côtés de la Triple Alliance (L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie). Enver Pacha l’un des principal dirigeant turcs, ministre de la guerre et chef d’état-major général, rêvait de rassembler toutes les populations turques d’Asie centrale qui étaient alors possessions russes. Devant la difficulté de rompre le front allemand pour rétablir les liaisons avec la Russie et pour éliminer cet allié de l’Allemagne, un certains nombres de généraux ou d’hommes politiques, dont Winston Churchill décide de tenter une opération sur les détroits. En février-mars 1915 les navires de la marine française et anglaise essaient donc de forcer les Dardanelles mais ils échouent. En avril des troupes françaises, britanniques et australiennes débarquent dans la presqu’île de Gallipolo. Jusqu’en janvier 1916, les alliés y perdirent 200000 hommes sans parvenir à briser la résistance turque dont les pertes furent presque aussi élevées que celle des assaillants.
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Dans cette bataille de graves pertes ont étés infligés aux flottes alliés. Parmi cette flotte composée de 18 cuirassés et de nombreux croiseurs et destroyers deux navires de guerre britanniques l’Océan et l’Irresistible ainsi que le Bouvet de la flotte française ont été détruits le 18 Mars 1915 par les mines de la marine turque posées quelques jours auparavant dans la baie à l’entrée des Dardanelles par le mouilleur de mines Nusrat et qui est à l’honneur sur un des timbres émis par la Turquie. Les 600 membres d’équipage du Bouvet périrent ce jour là. Cette attaque par la voie maritime incitera les Turcs à renforcer leur dispositif dans le secteur des Dardanelles alors que les Alliés envisageaient mais un peu tardivement une opération terrestre en supplément de la voie maritime. L’effet de surprise qui lui aurait peut-être valu le succès a alors disparu. La bataille des Dardanelles fut l’ultime grande victoire militaire de l’Empire ottoman dépérissant.
