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22 janvier 1852 – Création de la médaille militaire par Louis-Napoléon Bonaparte.

Le 22 janvier 1852, soit moins de deux mois après le coup d’Etat du 2 décembre 1851 qui lui assurait les pleins pouvoirs pour dix ans, le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III), signe le décret de création d’une nouvelle décoration au Palais des Tuileries: la médaille militaire. Cette médaille réservée exclusivement aux services militaires est destinée soit aux meilleurs sous-officiers et soldats des armées de terre, de mer et de l’air, ( trop souvent ignorés par la Légion d’honneur qui était devenu peu à peu le privilège des officiers), soit à la mémoire de leurs camarades morts pour la France, soit enfin, et exceptionnellement, pour lui donner plus de prestige, aux chefs les plus illustres des Armées. La première remise de médailles militaires aura lieu au cours d’une cérémonie grandiose le 21 mars 1852, face au Carrousel du Louvre devant 6 000 soldats. Ce jour-là, le Prince Président remit à 48 militaires non officiers l’insigne dont il avait arrêté les caractéristiques par décret quelques jours avant. La toute première Médaille Militaire sera remise au sergent Jean-François Forgues fantassin du 72ème de ligne. Cette nouvelle décoration suscita au départ plus de méfiance que d’enthousiasme, jusqu’à ce que l’on comprenne qu’elle devait briller tant sur les uniformes des plus haut gradés que sur ceux de la troupe. La seconde remise aura lieu sur le Champ de mars le 10 mai 1852, rassemblant 80.000 hommes et 100 bouches à feu; 1705 soldats et sous-officiers seront mis à l’honneur et décorés de la Médaille Militaire devant la foule Parisienne.

La Medaille militaire sur carte maximum (1952).
La Medaille militaire sur carte maximum (1952).

La médaille militaire a fait l’objet de plusieurs timbres. En 1952 pour le centenaire de la création de la médaille militaire un timbre a été émis par la France. On voit ce timbre sur cette carte maximum regroupant les quatres types de médailles militaire.

Le décret du 29 février 1852 en fixe les caractéristiques essentielles:

La médaille est une couronne de laurier qui entoure un médaillon d’or ou figure l’effigie de la République entourée d’un cercle d’émail bleu ou sont inscrits les mots  » République Française ». Au revers, la médaille porte au centre du médaillon d’or, entouré d’un cercle, la devise « Valeur et Discipline ». Les feuilles et boutons de laurier sont liés de deux rubans entrecroisés en haut et en bas. L’insigne est suspendu à un ruban jaune bordé de vert des deux côtés. La médaille est suspendue à une bélière d’argent en forme de trophée d’armes, une cuirasse posée sur une ancre de marine, deux tubes de canons entrecroisés, une hache, un sabre. L’insigne est suspendu à un ruban jaune bordé de vert des deux cotés. La Médaille Militaire est la troisième décoration française dans l’ordre de préséance, elle se porte immédiatement après l’ordre national de la Légion d’Honneur et l’ordre national de la Libération.

Timbres du centenairte de la Médaille Militaire (1952) - Série colonies Française.
Timbres du centenairte de la Médaille Militaire (1952) – Série colonies Française.

Toujours en 1952 pour le centenaire, cette superbe série « coloniale » fût émise dans nos différentes possessions coloniales.

Depuis sa création cette récompense compte parmi ses récipiendaires de nombreux soldats anonymes mais aussi des héros plus populaires tels l’aviateur Guynemer ou le Résistant Jean Moulin ainsi que les plus grands chefs militaires français (Joffre, Foch, Pétain, Leclerc, de Lattre, Juin, Gallieni, Lyautey…) et alliés ( Pershing, Montgomery…). Elle sera aussi remise à titre très exceptionnel à quelques civils comme le président Roosevelt ( titre posthume) et Sir Winston Churchill ainsi qu’a un pigeon! Cet oiseau, pigeon voyageur militaire du nom de  » Vaillant » (matricule 787-15) fut lâché le 4 juin 1916 et apporta à Verdun le dernier message du commandant Raynal, héroïque défenseur du fort de Vaux. (voir article sur la Colombophilie) Dépourvue de grades, elle est la seule manifestation honorifique qui mette sur un pied d’égalité ceux auxquels elle est attribuée, du plus humble au plus prestigieux.

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