Le Kinkaku-ji (nom usuel du temple Rokuon-ji) ou Temple du pavillon d’or est un temple bouddhiste zen, situé dans l’ancienne capitale Kyoto (capitale du Japon de 794 à 1868) au pied du mont Kinugasu (200 mètres d’altitude), dans un quartier nord de la ville, où, dès le VIIIème siècle, s’installent des aristocrates. Le Pavillon d’or est l’un des temples les plus célèbres au Japon.
Ashikaga Yoshimitsu (1358 – 1408), shogun de son état, après avoir quitté ses fonctions militaires et pour se retirer de sa carrière militaire, achète au clan Saionji déchu, un site sur lequel se trouve une villa en ruine. Il fait construire, en 1397 une nouvelle villa de 3 étages, une résidence privée achevée en 1398, nommée le kitayama-dono ou palais de la montagne du nord et recouverte de feuilles d’or pur pour affirmer son pouvoir et sa gloire après les nombreuses batailles menées au nom de l’empereur.
Il fait également de cette résidence, un lieu de réception de 1402 à 1407, pour accueillir les ambassadeurs envoyés par les empereurs Ming, et, l’empereur du Japon, Go-Komatsu séjourne 3 semaines en 1408 dans ce magnifique pavillon, objet de l’admiration de tous les habitants de Kyoto et symbole de la ville. Cette villa, après la mort du shogun et selon sa volonté, devient un temple bouddhiste zen.
Cet extraordinaire pavillon est partiellement incendié plusieurs fois et totalement incendié en 1950 par un moine mentalement perturbé et reconstruit à l’identique en 1955. L’écrivain Yokio Mishima relate cet incendie dans son livre « le pavillon d’or ». Le bâtiment est entièrement rénové en 1987 avec une nouvelle couche de feuilles d’or, 5 fois plus épaisse que celle de 1955 et, pour préserver les feuilles d’or des intempéries, l’or est enduit d’un vernis-laque à base d’urushio qui est une huile produite par le sumac vénéneux – plante sauvage de la famille des lianes dont l’huile – l’urushio – provoque des dermatites de contact.
Le pavillon d’or est situé au bord d’un étang appelé le « lac miroir » parce que le temple se reflète dans ses eaux. Il est composé de 3 étages, un rez-de-chaussée en bois sombre, un premier et un second étage dans lequel se trouvent des reliques de Bouddha (quelques ossements) tous deux recouverts d’or pur avec à son sommet, la sculpture d’un phoenix chinois doré – oiseau mythique, symbole et emblème des impératrices chinoises. On n’entre pas dans le pavillon. On y accède par une très belle allée bordée d’arbres et on tourne autour du pavillon. Le Kinkaku-ji, temple du Pavillon d’or figure depuis 1994 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.