Il est difficile de nos jours d’envisager un Noël sans sapin. Cette tradition consistant à décorer un arbre en décembre remonte au bas Moyen Age et serait issu de la fusion des rites païens et du culte chrétien. Le Calendrier Celte était basé sur les cycles lunaires et à chaque mois lunaire était associé un arbre: l’épicéa fut celui de décembre. Les Celtes associaient ce résineux au renouveau et à l’enfantement. Pour célébrer le rite païen du solstice d’hiver, moment à partir duquel le soleil renaît, cet arbre, symbole de vie était décoré de fruits, de fleurs et du blé. Cet arbre garde sa verdure en hiver: Il symbole la vie au cœur de l’hiver alors que la nature semble morte autour de lui.
En 354, l’église sous l’égide du pape Liberius institue la célébration de la naissance du Christ, le 25 décembre, pour rivaliser avec cette fête païenne. Une légende raconte que le missionnaire irlandais Saint Colomban, venu en France au VIème siècle, avait alors réuni des habitants de Luxeuil, dans les Vosges, autour d’un sapin très vieux et sacré et que celui-ci avait alors été décoré pendant que le religieux racontait la naissance du Christ. Mais ce n’est qu’une légende. Au XIème siècle, durant l’Avant, sur le parvis des églises, l’arbre du paradis était symbolisé par un sapin garni de pommes rouges dans les « mystères », scènes très populaire présentés par les fidèles.
Mais la coutume de fêter Noël avec un sapin auquel on suspend bougies et cadeaux est née en Allemagne. Si l’usage de dresser un sapin ne semble pas être général dans sa patrie d’origine, la Rhénanie, avant la fin du XVIème siècle, il n’en demeure pas moins que depuis des temps reculés, le feuillage de cet arbre ornait les demeures au moment du solstice d’hiver. Et contre cette coutume païenne, en 1500, s’élève le prédicateur alsacien Geiler von Kayserberg. La coutume du sapin de Noël commence par s’étendre d’abord à l’Allemagne méridionale, puis vers l’ouest. C’est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël ou encore arbre du Christ a été mentionné en Alsace pour la première fois.
Puis au XVème siècle le sapin supplante l’épicéa et le conifère entre dans les foyers Alsacien, décoré de pommes, de friandises et de bougies. L’étoile venant couronner le sommet du sapin de Noël fait son apparition, symbole de l’étoile de Bethléem qui guida les rois mages jusqu’à l’étable où naquit l’enfant Jésus. Mais ce n’est qu’en 1546 que l’on parle sérieusement d’arbres de Noël quand la ville de Sélestat en Alsace, autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de St Thomas, le 21 décembre. C’est aussi à cette époque que les artisans lyonnais commencent à réaliser des « lamettas » ( franges de métal, inspirées des galons portés par les militaires) et qui sont devenus aujourd’hui les « cheveux d’ange » permettant d’illuminer nos sapins de Noël de beaux reflets argentés ou dorés. L’église considérait alors l’arbre de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne, héritée des fêtes celtes.
C’est la femme de Louis XV, la Polonaise Marie Leszczynska, qui introduira le premier sapin de Noël décoré au château de Versailles à Paris en 1738. Cette première initiative sans grande répercussion sur la cour, sera suivi un peu plus tard en 1837 par celle de la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin, à Paris, dans le jardin des tuileries, l’année même de son mariage avec le duc d’Orléans. Le prince consort Albert de son côté, l’introduisit au château de Windsor après 1840. De la cour, cette mode du sapin de Noël se répandit rapidement dans la bourgeoisie, puis chez les gens du peuple. Mais la tradition du sapin de Noël ne se généralisa en France qu’après la guerre de 1870 grâce aux immigrés d’Alsace-Lorraine qui firent largement connaître cette tradition du sapin de Noël aux Français.
« Mon beau Sapin, roi des fôrets / Que j’aime ta verdure / Quand par l’hiver, bois et guérets / Sont dépouillés de leurs attraits / Mon beau sapin, roi des fôrets / Tu gardes ta parures. » Qui n’a pas entendu au moins une fois dans sa vie ce joli chant de Noël, quand, tout illuminé, il resplendit au milieu de la pièce centrale de la maison ou au fond du jardin.
Les premières boules de verres destinées à orner les sapins de Noël ont été fabriqués à Lauscha (Allemagne), vers 1830. Elles sont un rappel des pommes qui décoraient l’arbre de Paradis. Si déjà, au XVIIIème siècle, on illuminait les sapins avec des petites bougies, c’est en 1882, à New-York, qu’Edward Johnson, un associé de Thomas Edison, eut l’idée d’habiller un sapin de Noël d’une guirlande de 80 petites ampoules électriques de sa fabrication. La production de telles guirlandes débuta en 1890. Après quoi, les sapins illuminés électriquement ne tardèrent pas à faire leur apparition dans les rues et les places publiques des grandes métropole du monde entier. Et c’est en 1900 que certains grands magasins installèrent de grands sapins illuminés pour attirer la clientèle.
En france cette coutume s’est répandue depuis Alsace ou la tradition y est très forte, et c’est au cours du XXème siècle que le sapin de Noël est devenu dans toute l’Europe, les Etats-Unis et le Canada le symbole incontournable des fêtes de fin d’année. De nos jours, le sapin cette très ancienne tradition est le signe par excellence de Noël et a l’approche des fêtes de Noël, chacun pense à la préparation de la décoration de sa maison et notamment à celle du sapin. Mais en attendant le passage du Père Noël, la veillée est longue et la famille se réunit au pied du sapin et réveillonne. C’est habituellement au pied de l’arbre de Noël décoré que sont déposés les cadeaux.
La décoration du sapin est un moment fort des fêtes: ce moment de la décoration du sapin de Noël avec des boules, des sujets et des guirlandes est toujours un très grand moment pour les enfants car cela accompagne la magie de Noël. Un sapin de Noël joliment décoré réchauffera le cœur de tous ceux qui l’admireront et les mettra indubitablement dans l’esprit de Noël.