Le 13 janvier 1898 le pamphlet J’accuse… ! d’Émile Zola est publié dans une lettre ouverte et retentissante au président de la république Félix Faure dans le journal L’Aurore. Indigné par la dégradation du capitaine Dreyfus, le 5 janvier 1895 à l’École militaire, l’écrivain dénonce dans « J’accuse » l’affaire Dreyfus. Le capitaine Dreyfus est un officier français juif accusé à tort d’avoir livré des documents militaires confidentiels aux Allemands en 1894, et condamné au bagne à perpétuité pour trahison. Convaincu de son innocence et que le véritable coupable de cette affaire est le commandant Esterhazy, acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898, Zola exprime sa révolte contre l’injustice et l’antisémitisme de la Justice française. Cette lettre qui lui apportera en quelques jours une immense renommée mais aussi une condamnation d’un an d’emprisonnement et 3 000 francs d’amende, obligera Zola à un an d’exil. Il quitte la France pour Londres le 18 juillet 1898, injurié et radié de l’ordre de la Légion d’honneur, abandonné par une grande partie de ses lecteurs et restera en Angleterre jusqu’au 5 juin 1899. Grâce à Emile Zola, la Cour de Cassation renvoie Dreyfus devant le Conseil de guerre, le 3 juin 1899 et en 1904, Dreyfus est innocenté et réintégré dans l’armée.
Le 13 janvier 1898, Émile Zola publie dans le journal L’Aurore, , une lettre ouverte a Félix Faure, dont le titre provocateur, « J’accuse… ! », s’étale en gros caractères en Une du journal. Pour le centenaire de cette célèbre lettre de Zola l’Uruguay émet un timbre en 1998.
Portrait d’Émile Zola (1840-1902), écrivain, journaliste et homme public sur des timbres émis en France.1967 et 2002
Petite Biographie: Ecrivain et journaliste français, Émile Zola est né à Paris le 2 avril 1840. Fils unique de Francesco Zola et d’Émilie Aubert, c’est un des romanciers français les plus populaires mais aussi un des plus publiés, traduits et commentés au monde. Considéré comme chef de file du naturalisme, Zola est principalement connu sur le plan littéraire pour Les Rougon-Macquart, immense saga romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et mettant en scène la famille des Rougon-Macquart. Mais c’est aussi l’auteur d’autres grands roman comme Germinal, L’Assommoir et Nana. Il meurt dans la nuit du 28 au 29 septembre 1902 dans des circonstances mal élucidés, asphyxié par les émanations de gaz carboniques de sa cheminée (Peut-être d’origine criminelle: on soupçonne des anti-dreyfusards d’avoir provoqué cet accident mais l’enquête ne permettra pas d’aboutir à des résultats concluants). Inhumé à Montmartre ses cendres sont transférées au Panthéon en 1908 près de celles de Victor Hugo.