Cette position inhabituelle pour piquer un roupillon s’explique tout simplement par le fait qu’il est très difficile pour les chauves-souris, (seuls mammifères à pouvoir voler) de s’envoler debout à l’horizontale comme le font les oiseaux. Ceci est du à une particularité de l’organisme des chiroptères (du grec « chiros », la main, et « ptera », l’aile). Les chiroptères sont des mammifères volants plus couramment appelés chauve-souris. Ils ont développés au maximum leur aptitudes aériennes au cours de leur évolution; leurs membres sont devenus très légers afin de pouvoir voler. Cet aptitude au vol s’est fait au détriment de leurs pattes qui sont devenues trop faibles pour supporter la position verticale et l’envol depuis le sol: elles ne leur permettent ni la course ni le saut pour prendre leur élan pour l’envol. Si le décollage depuis le sol est quand même possible pour les chauves-souris (bien que difficile) celles-ci préfèrent donc s’accrocher aux plafonds des grottes ou aux branches pour faire un somme. Cette position inversé et en hauteur permet aussi aux chauves-souris de repérer et d’échapper aux prédateurs qui se trouvent sur le plancher des vaches: avantage qui n’est pas négligeable.
Elles dorment la tête en bas, suspendues par les pattes arrière. Si les chauves-souris peuvent se suspendre et dormir la tête en bas c’est grâce à un ingénieux système d’accroche : Les pieds des chauves-souris ont subit une rotation de 180° par rapport aux nôtres permettant ainsi une accroche facile. De plus lorsqu’une chauve-souris est suspendue son poids exerce une traction sur des tendons qui maintiennent ses griffes en position d’accrochage.
Un amour de chauve-souris – Coup de coeur pour ce timbre de la Saint-Valentin 2002 émis par la poste de Nouvelle-Calédonie. Leur système sanguin s’est aussi adapté à cette position; pendant les périodes de repos le rythme des pulsations cardiaques des chauves-souris diminue de moitié empêchant que « le sang ne stagne en bas et ne leur monte à la tête » et par conséquent ne s’accumule dans leur cerveau. Ces adaptations morphologique permettent donc aux chiroptères de rester ainsi tête en bas sans dépense d’énergie aucune et ce même durant de longue périodes pouvant aller jusqu’à l’hibernation (Ne dérangez jamais une chauve-souris en hibernation, elle risque d’en mourir). Il arrive fréquemment que des chauves-souris meurent et restent suspendus accrochées à leur dernier support.
Au repos, les chauves-souris se suspendent habituellement la tête en bas. Ce sont essentiellement des créatures nocturnes qui dorment le jour et chassent la nuit pour se nourrir. Il peut arriver de découvrir dans la cave ou le grenier de sa maison un spécimen de ce petit mammifère intrigant, pendu la tête en bas au plafond ou au mur. Une fois l’heure du somme terminé (qui peut durer jusqu’a 20 heures) la chauve-souris peut ainsi se laisser choir, déployer rapidement et facilement ses grandes ailes fines pour s’envoler et partir chasser sans perdre de temps. La gravité joue alors son rôle d’élan pour les faire décoller; une fois encore point d’énergie dépensé inutilement mais ça s’arrête là car son vol lui demande une forte dépense énergétique.